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Berne: le marché aux oignons bis

Publié le 03 décembre 2008 par Kalvin Whiteoak

Ainsi le groupe libéral-radical aux Chambres fédérales va-t-il, sans surprise, voter comme un seul homme en faveur du clone Maurer, car il est politiquement acceptable.

Il a beau avoir une voie douce et aimer susurrer ses positions sur toutes les radios ces temps, car tout l’establishment médiatique le traite déjà comme un conseiller fédéral sans le titre, mais les idées xénophobes et les campagnes ravageuses aux fameux moutons c’est lui.

Si on ne change pas une équipe qui gagne, on ne change pas non plus le fond de la pensée et le fonctionnement d’un politicien comme Maurer en deux coups de baguette magique. Il affiche un profil lisse et propre sur lui depuis quelques jours, et ne cesse de prétendre qu’il est le numéro 2 et a environ 40 % de chances d’être élu.

De chances ? et si oui, de chances pour qui ?

La position du groupe libéral-radical sent beaucoup trop le roussi pour être honnête. Ce qui est en jeu, ce n’est pas tant le remplacement de Samuel par un UDC, mais le prochain départ du présidentiel Nez et de son collègue Merz qui ne jouera pas avec son boulier des années encore. Et pour ne pas perdre des sièges et risquer des surprises, les libéraux-radicaux jettent des idées et des principes aux orties pour faire alliance avec un extrémiste au fond de lui anti-concordance et sans expérience gouvernementale.

Le PDC n’a pas encore entendu les candidats, mais nul doute qu’une frange importante d’entre ses membres  tiendra le même type de raisonnement, avec un petit bémol cependant: si ça se passe mal pour le ticket UDC, il y a le secret espoir de placer un cheval PDC en tête déjà le 10 décembre. Et donc quel principe faut-il suivre ? ou plutôt quelle combine faut-il choisir ?

L’actuel engouement pour un Maurer soi disant déjà élu haut la main et les miasmes qui s’élèvent au-dessus des discussions politiciennes des arrière-coins de bistrots bernois ne sont pas reluisants pour la politique en Suisse. Comme disait quelqu’un, aux USA les électeurs avaient récemment le choix  de voter ou non pour un homme d’envergure comme Obama.

En Suisse, ce sont un aigri et un besogneux extrémiste qu’on nous offre à choix. Quel menu !

Triste démocratie perpétuellement bloquée par des intérêts personnels.


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