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The Broken

Par Luc24

La critique française aurait-elle un problème avec Sean Ellis ? Après l’accueil mitigé réservé à Cashback (qui, depuis sa sortie est devenu un film de référence pour bon nombre de post-teenagers) , The Broken se fait complètement descendre. Véritable carnage ou injustice ?

La critique  

The Broken

 Un exercice de style savoureux

Gina Mc Vey (Lena Headey) travaille dans un hôpital et mène une vie assez banale. Lors du diner d’anniversaire de son père, la petite famille est réunie. Soudain, le miroir de la salle à manger explose. On rigole en évoquant les sept ans de malheur…Le lendemain, Gina croise une femme qui n’est autre que sa copie conforme. Intriguée, elle décide de la poursuivre…mais se retrouve victime d’un accident de voiture assez spectaculaire. Par chance, lorsque Gina se réveille, elle n’a presque rien. Son petit ami Stefan (Melvil Poupaud) vient la chercher pour la ramener à la maison. Mais quelque chose cloche, Gina le sent. Elle a comme l’impression que son compagnon n’est plus le même, sent que quelque chose lui échappe. Progressivement, elle va retrouver ses esprits et découvrir une vérité qui ne manquera pas de déranger…

The Broken

Changement de style pour Sean Ellis. Exit le teen movie atmosphérique et rêveur de Cashback , place au film de genre. Si The Broken est une œuvre dénuée de second degré, on retrouve tout de même la « patte Ellis », photographie ultra léchée et esthétisme prédominant. C’est d’ailleurs l’atout majeur de ce nouvel opus, gris et assez glacial. Montage alambiqué, sensation de paranoïa, ambiance lynchienne : The Broken ne fait pas spécialement d’efforts pour se rendre accessible à son spectateur, pour se faire aimer. Soit on décide d’y entrer et de suivre les déambulations de son héroïne, soit on reste de côté tout le long. Il serait dommage d’appartenir à la deuxième catégorie tant cette œuvre peut se révéler passionnante par moments. Sorte d’hommage au film d’horreur et au cinéma de genre dans sa globalité (difficile de ne pas penser à Psychose ou Shining pour n’évoquer que les citations les plus évidentes) , le nouveau bébé de Sean Ellis multiplie les plans de miroirs, de douche, prend un malin plaisir à voir son personnage se perdre.

The Broken

Si on ne peut que reconnaître certains excès dans la forme (flashbacks répétitifs et parfois vains, tendance à succomber à la pose) , force est de constater que le réalisateur parvient à instaurer une forte tension en ne montrant que très peu. Et si son scénario se révèle moins explosif qu’annoncé, il constitue un exercice de style maitrisé et assez savoureux. Je l’avoue, malgré le nombre conséquent de films que je visionne chaque semaine, je reste un spectateur assez naïf. Et le twist final a complètement fonctionné sur moi. J’aime les films qui nous plongent dans l’inconnu, qui se révèlent anxiogènes. C’est le cas pour The Broken et oui, je vous le recommande.

 

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