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Parfois, un miracle

Publié le 15 décembre 2008 par Mielouie

Il y a quelques heures, nous avions quitté terre père mère pour n’épouser que les notes, si terriennes pourtant de deux camerounais, un israélien et une franco camerounaise. Ils ne jouèrent ni bikoutsi ni mangambeu, ce fut un jazz sensuel et ennivrant 88 rue de Ménilmontant.C’était la jam session de la Miroiterie, après que Paul Motian ait fait rugir sur la platine des cymbales électriques ou bien était-ce une guitare? les musicien/nes Claudine François,Jean Jacques Elangué, Yoni Zelnik, Benjamin Sanz jouaient un jazz doux puissant et chaud, dont Zoé fut le premier épisode. Pause, public souriant, bières tièdes et réconfortantes, gateaux de Laurence, on est heureux, la musique était forte et sincère. Moi j’avais aperçu Wassy Brice, et cette musique, j’espérais qu’il ne résisterait pas à la partager.

Brice Wassy .. Être dont les notes disent amour et colère. Le rythme devient harmonie, le temps poésie, surprise, réconfort, le temps? D’abord ce coeur, métronome viscéral, dont parfois la grosse caisse mime l’élan régulier et sensible, qu’il soit joué ou pas. L’orchestre dans la tête, dont il cite l’essentiel, les notes qui font mal, les notes qui cognent, irradient, bousculent amolissent éveillent le corps et l’âme si fort. L’Afriques dans la rigueur et là où l’on sent que cela pourrait s’évader, mais contenue en un swing dense et éclatant. Entre Brice et Claudine les sourires les regards en guise de partition, semblait-il.

À quoi bon tenter de te tenter le lecteur, la lectrice égarés, en mots, en pixels froids, de vivre un moment passé? On le traque l’instant de grâce, on note des noms des références pour mettre le plus de chances possibles de notre coté de recroiser cette utopie, la Musique maîtresse. Parfois elle perd son nom pour devenir le tout ce qui compte et le reste s’évanouit. Le monde saigne aussi, autant, mais tout de même et durablement, gouverné par la grâce.

Jacques Thollot en dit quelque chose là, et surtout dans sa musique :

Futur et concret : vendredi prochain le 19, Jean Jacques Elangué jouera au  Caveau des Oubliettes, Brice Wassy jouera le 20 décembre au Baiser Salé.

Avant, le 18, ce sera Chérif Mbaw et le folk mbalax propulsé par Moustapha Ndiaye aux baguettes, au Satellit Café

Le 21 à Africolor, Moussa Héma balafoniste burkinabé ou un Steve Reich parlé depuis des siècles joué au présent, une transe intérieure.

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