Dernier jour, premier jour

Aujourd’hui, c’est le dernier jour de l’année. Le temps semble s’être arrêté, un peu, l’air est lourd : les palmiers qui font face à ma fenêtre sont immobiles, tétanisés de chaleur, comme les gens et les rares passants. Si comme moi on est un peu enclin à divaguer et se poser des questions saugrenues, on regarde dehors en se demandant si c’est un jour spécial ou pas, finalement, et si en scrutant bien ça se voit. On essaye de le graver dans sa mémoire pour plus tard, ce 31 décembre. Et ça permet de faire le point sur l’année qui finit : son cortège de joies, de petits chagrins, un bon cru ou pas ? En ce qui nous concerne, je crois que oui ! 

Les festivités entamées le 24 au soir durent souvent une bonne semaine : on s’invite les uns chez les autres, on essaye de voir ceux que l’on n’a pas vu au réveillon, on remet les cadeaux, on salue la grand-tante, on rend visite aux cousins éloignés…  A chaque visite ou presque, un trafic ininterrompus de boîtes de chocolats s’établit, ce qui rend la semaine propice à l’anarchie alimentaire la plus totale (mais une fois dans l’année, avec l’assentiment de tous, qui s’en plaindra ?).

Pendant toute cette semaine, on mange bien, trop même, tout le monde a le garde-manger plein, parfois on tue un cochon pour l’occasion (du coup il en faut, des repas, pour écouler tout ça !), et les enfants réunis ressentent encore plus que les adultes cette atmosphère de fête et de vacances. Notre réveillon en petit comité familial s’est déroulé sans encombre, doucement, suivi de toutes les rencontres sus-citées, les amis en congé qui frappent à votre porte, les innombrables coups de fils pour prendre des nouvelles. Toute cette ambiance de dolce vita me transporte, et je suis entre parenthèses en cette fin d’année : lorsque j’aurai touché terre, je vous ferai des billets plus concrets, moins lyriques. En attendant, je me laisse porter par le ressac.

Si Noël est familial, le réveillon du Nouvel-An peut l’être moins et se fêter entre amis. Au programme pour nous : salade, grillades, dessert, le tout chez des amis. Rien de compliqué : une soirée parmi tant d’autres, une fin d’année où l’on rit, on échange, et où l’on se rend compte qu’on n’est jamais vraiment seuls : on a tous un réseau social, plus ou moins étendu, mais qui permet d’amorcer la nouvelle année avec optimisme aux côtés de quelqu’un. Un joli point final à 2008, en somme.

Je vous souhaite à tous une très bonne année 2009 !