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Universal Music boude iTunes

Par Philippe Chouraqui

Alors que Steve Jobs défendait il y a quelques mois le téléchargement de musique en ligne sans DRM (système anti-copie), qu’EMI fut le premier à signer un accord avec Apple pour vendre des titres non protégés (0,30$ plus chers), Universal Music a pris une autre direction : se passer d’iTunes… pour voir !

Le téléchargement de musique en ligne et sa dématérialisation est une évolution inévitable et qui ne cesse de croître, tout comme son business. Si les majors ont eu du mal à démarrer, Apple a plutôt été du genre à prendre un faux départ pour avoir une très large avance sur la concurrence. Ajouté le succès planétaire de l’iPod et Apple contrôle 70% du marché.

Qui peut se passer d’iTunes dans ce contexte ? Manifestement, la position ultra-dominante d’Apple, qui le pousse logiquement à être très gourmand sur la distribution des profits, agace Universal Music, au point de décider de proposer la commercialisation de ses titres protégés uniquement sur iTunes, et de ses titres non protégés sur une multitude d’autres sites (Amazon, BestBuy, Rhapsody,…, jusqu’à Wal Mart). L’opération test sera mené jusqu’au 31 janvier 2008, et permettra à Universal Music d’évaluer l’impact de la mise en vente des titres sans protection sur le piratage.

En fait, Universal Music souhaitait assouplir le contrat avec iTunes, pour une réévaluation mois par mois. Apple, dont l’attitude fut qualifiée d’arrogante par Orange lors des négociations pour l’iPhone, a beau avoir un outil de référence, sans substance, il ne servira à rien. Universal Music cherche à créer un précédent, et la concurrence à iTunes n’attendait certainement pas un aussi beau cadeau.



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