Dieu : l’outil du Diable

Nous n’avons pas encore ici, évoqué les atrocités sur la bande de Gaza. Les journaux sont remplis d’informations et d’analyses, c’est une première raison, mais surtout, parce qu’un certain abattement nous gagne face à ces cruautés et à cette inextricable situation. On a la triste impression que depuis 60 ans, à chaque fois qu’un processus de paix dans la région se dessine, des forces du mal s’empressent de le déstabiliser.

Ce conflit a également des conséquences Nationales : une vague d’antisémitisme se fait jour. Elle dirige ses actions contre des lieux de culte juifs , contre des synagogues, encore hier à Lille. C’est intolérable et c’est en plus, parfaitement imbécile de la part de ceux qui prétendraient ainsi, soutenir la cause palestinienne ! Par de tels actes ils joueraient contre leur main. Je ne peux me résoudre à croire que de telles attitudes soient dictées par un quelconque militantisme organisé. Il s’agit sans doute d’autre chose.

Cette malheureuse guerre se pérennise depuis que l’Europe épouvantée par ce qui s’est passé sur son sol pendant la dernière guerre mondiale, a décidé de se racheter en offrant unilatéralement un territoire à ceux qui avaient survécu à l’holocauste, à leurs enfants. C’est la mauvaise conscience de l’Europe qui a créé cet imbroglio. Les palestiniens n’avaient aucune responsabilité dans le génocide. Ils n’ont pu qu’enregistrer, ensuite, le désir d’absolution des vainqueurs.

Progressivement, cette unilatéralité a donné au palestinien le rôle du faible, celui que l’on méprise, que l’on ballotte, dont le statut indiffère. Cette nouvelle donne a été parfaitement assimilée par les mouvements islamistes fondamentalistes qui l’utilisent non pas tant contre Israël que pour déstabiliser progressivement les régimes arabes tentés par le  progressisme et la démocratie.

C’est ce même sentiment d’opprimé, qui jette certains contre les synagogues. Pour eux le juif est le représentant de la force et du pouvoir, l’oppresseur. Ils amalgament l’Etat et la religion. Frappant le lieu de culte ils croient frapper l’Etat. Je ne crois pas à une attitude relevant de considérations religieuses en dépit des apparences. Mais plutôt à la révolte irrationnelle de celui qui s’estime dominé par rapport à celui qu’il ressent dominant.

Ceux qui croient participer ainsi à un combat de libération, devraient se rendre compte qu’ils servent en fait tout le contraire. Ils renforcent les intolérances ; ils servent ceux qui ont en horreur les démocraties, ceux dont le combat réside dans la déstabilisation des valeurs de liberté.

Notre pays ne doit pas s’amoindrir dans une guerre des communautés, il ne doit pas céder à cette tentation à ce piège tendu par les religieux de tout bord. Dieu, qu’il soit juif, arabe ou romain n’a rien à voir la dedans, comme toujours il est utilisé par le Diable, lequel lui … est unitaire! C’est sa force.

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