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La Tunisie vue du ciel par Yann Arthus-Bertrand (photos magnifiques)

Publié le 19 janvier 2009 par Alternautes

La Tunisie vue du ciel par Yann Arthus-Bertrand (photos magnifiques)
Les ksour ou ksar désignent des forteresses berbères typiques du sud de la Tunisie. Repliées sur une cour intérieure et protégées par un mur d’enceinte parfois haut de 10 m, elles étaient bâties sur les reliefs pour se protéger des assaillants. Elles témoignent en effet de la longue résistance des Berbères à l’invasion arabe entre le VIIe et le XIIe siècle. La plupart de ces ksour étaient des greniers collectifs pour le stockage en toute sécurité des céréales, de l’huile et du fourrage. C’est pourquoi ces forteresses sont divisées en ghorfas, alvéoles de 4 à 5 m de profondeur et de 2 m de haut superposées sur plusieurs étages. D’autres ont servi d’habitations avant que ces sites aient été délaissés au profit des plaines une fois le calme revenu dans la vallée. Vides, ces « greniers
des crêtes » dominent encore le paysage, rappelant par leur taille qu’un climat plus humide permettait autrefois de nourrir une population importante dans une région qui est aujourd’hui aux franges du désert du Sahara.
La Tunisie vue du ciel par Yann Arthus-Bertrand (photos magnifiques)
Troupeau de moutons dans un champ
En Tunisie, un tiers de la population active se consacre encore à l’agriculture. L’élevage des moutons y tient une place importante, avec un cheptel moyen de quelque 7 millions de têtes. La viande de mouton reste la plus consommée et la plus appréciée par la population. Le Nord concentre 32 % de l’élevage dans les gouvernorats d’El Kef (où prédomine la rotation blé-jachère) et de Béja. Au centre et au sud du pays, ce sont essentiellement les gouvernorats de Kasserine, Kairouan et Sidi Bouzid qui pratiquent cette activité. L’élevage y reste extensif sur les maigres pâturages de steppes et les rendements sont faibles, aggravés par la sécheresse et les maladies du bétail. L’état investit dans la création de réserves d’eau pour les périodes sèches mais il y perd globalement de l’argent. Il est confronté au même dilemme que les Anglais à la fin du XVIIIe siècle : subventionner leurs cultures de blé ou bien leur industrie dont la production permettait d’acheter le blé polonais. Les Tunisiens, comme autrefois les Anglais, abandonneront sans doute leurs moutons car le marché de la nourriture se mondialise rapidement.
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