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Reims, ou un week-end de confusion au PS.

Publié le 17 novembre 2008 par Bud_bendy

Manquant vraiment de visibilité, le Congrès de Reims n'a rien apporté, au contraire il a alimenté les polémiques, et les arguments prouvant que ce parti n'est bon que pour les querelles. Reste à attendre l'élection au poste de premier secrétaire jeudi qui opposera Ségolène Royal, Benoît Hamon et Martine Aubry.

Reims, ou un week-end de confusion au PS.

Ce n'est pas comme ça, que le parti socialiste ressort grandi, redonne l'espoir, aux militants, aux sympathisants d'une évolution des mentalités.

Après Delanoë qui se retire, on a assisté à un rapprochement entre Aubry et Hamon pour proposer une alliance contre Royal. Car il faut le dire, ce Congrès n'a eu qu'un seul objectif de leur point de vue : écarter celle qui a représenter le parti de la rose aux dernières élections présidentielles. Il eût été bien plus simple et efficace de la nommer première secrétaire d'un nouveau parti socialiste, à la sortie de sa défaite, certes, mais elle avait les devants qu'aujourd'hui lui disputent Aubry, Hamon et leurs soutiens, souvent éléphants à la mémoire courte.

Grande a dû être leur surprise, quand ils ont vu que c'est la motion de Royal, soutenue par de nouvelles têtes, Vincent Peillon, Manuel Valls, qui est arrivée en tête. Sur ce blog, l'idée de défendre Royal semble injuste, voire subjective, mais force est de constater l'acharnement auquel elle doit faire face. Elle fait un zénith et tente de renouveler la politique à sa manière : elle a faux. Elle porte un tailleur blanc : elle a faux. Elle dit les mots " pardon, guérison et amour " dans son discours à Reims : elle a faux. Certains journalistes, éditorialistes ou ténors du parti s'en donnent à cœur joie et ce d'une même voix : ON N'A PAS BESOIN DE SEGOLENE ROYAL.

Or, les militants, à 30 % lui ont renouvelé leur confiance à travers sa motion. Jeudi sonnera l'heure du verdict suite à sa candidature à la tête du parti. Entouré de " tout sauf des éléphants ", elle compte bien faire entendre sa vision, rénovatrice, de ce parti à la dérive, qui ne sait plus se faire entendre, comprendre, et dont le peuple ne voit plus que les querelles s'en réchapper.

Benoît Hamon proposait une vision plus à gauche, enfin soi-disant, en critiquant des points de la motion Royal de façon injustifiée comme le révèle cet article de Libération. Il s'est obstiné à baser sa différence avec les autres sur les possibles alliances. " Pas d'alliance avec le Modem " : tel était le credo évoqué. Or, si l'on veut gagner le cœur des français, il ne faut pas croire que les socialistes avanceront seuls. Sans alliance, le parti fait 25 %. La présidence est élue à plus de 50 %. Cela est mathématique de voir qu'à un moment donné, il faudra trouver les clés, les idées, les verrous pour porter vers le PS, des électeurs d'extrême gauche, tout comme ceux du Modem. Qui reproche à Sarkozy d'avoir empiété sur le Front National ? Essentiellement ses adversaires. Ceux qui se félicitent de sa victoire à 53 %, savent bien qu'au fond, c'est en parti grâce à une politique plus dure d'immigration, à la création annoncée d'un ministère de " l'identité nationale ". Cela s'appelle la conciliation. Le report des voix est à prendre en compte mais n'est pas une base de travail. Si Hamon veut faire la révolution, qu'il aille chez Besancenot, qui ne cesse de monter, mais hélas, personne ne voit ce nouveau parti anticapitaliste être en passe de gouverner. S'il devait créer la surprise un jour, ce serait déjà arriver au second tour, mais il semblerait que convaincre la majorité des votants français n'est pas prêt d'arriver.

Martine Aubry joue depuis trop longtemps un double-jeu. A force de s'appuyer sur ses 35 heures qui ont apporté une certaine rigidité au monde du travail, elle finit par s'écrouler sur une vision un peu trop archaïque de la politique. Quand elle fait des alliances à Lille avec le Modem, elle n'en suggère aucune pour être près d'Hamon. C'est un peu " quand ca l'arrange ". A la présidentielle, elle n'a eu de cesse, à l'image de tous les éléphants, de critiquer la poitevine.

Courant 2007, là voilà qui se relooke, maquillée à la Bachelot, à la limite d'une twingo volée. On la voit imiter Ségolène, se chercher une féminité, tenter de séduire à son tour le peuple...

Arrêtons de prendre les français pour des abrutis, les militants pour des moutons. Des militants qui se sont abstenus à un taux record lors du vote pour les motions, préférant ne pas se déplacer pour ce concours de beauté organisée en pleine bagarre générale.

Il faut maintenant, une nouvelle équipe à ce parti, sinon c'est la mort qui l'attend. Une équipe digne de confiance, profitant d'une vraie majorité pouvant écarter ceux qu'on a déjà trop vu depuis des années. Cessons d'entendre parler de ces squatteurs de fauteuils que sont Hollande, DSK, Fabius, Lang...

Trouvons dans la jeunesse l'énergie nécessaire pour le renouvellement et inspirons nous un peu de ce qui se passe chez nos voisins. Obama élu président à 47 ans seulement trois ans après son accession à un poste de sénateur, dans l'Illinois. Ca donne à réfléchir, sans penser à sa couleur de peau, d'ailleurs...


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