Sarkozy et les banquiers

Fin 2008, Nicolas Sarkozy avait injecté 10 milliards d'euros dans les banques afin de fluidifier l'économie et éviter la crise. Cela devait créer pour 80 milliards de crédit supplémentaires. Pour cela, il n'avait pas hésiter à leur prêter de l'argent au lieu d'entrer dans leur capital. Ce faisant, il se privait du droit de regard sur leur gestion. Rassurant, il avait nommé des médiateurs chargés de vérifier que les banques tiendraient bien leurs engagements. Plusieurs mois après, les crédits bancaires sont distribués au compte-goutte, les faillites se multiplient et la crise s'installe durablement. Qu'est devenue cette belle promesse rassurante du chef de l'état ?
Elle est partie rejoindre celle sur le pouvoir d'achat, celle des baisses d'impôts et celle sur la sécurité et la fin des voitures qui brûlent au nouvel an ! A quoi sert le fameux médiateur : à rien ! Il constate les dégats et c'est tout !
Aujourd'hui, les banquiers réclament une rallonge et Sarko les a vertement sermonné. Il ne leur prêtera que s'ils débloquent enfin l'argent pour les entreprises. Et comme c'est la période des voeux, il a ajouté : pas de bonus pour les dirigeants et pas (beaucoup) de dividendes aux actionnaires ! Et que vont faire les banques ? Comme la fois précédente, prendre l'oseille et faire comme ELLES veulent ! Car, cette fois encore, l'état ne rentre pas dans leur capital comme l'ont fait la Grande Bretagne et les Etats Unis, pourtant pas réputés pour être des états gauchistes !
Pas de panique, un pays en faillite qui prête à des banques qui engrangent des milliards de bénéfices, c'est finalement assez drôle, non ?
Ah non ?

Dominik

L'avis autorisé : Sarkozy sermonne les banquiers...

PS : au fait, que devient Devedjian chargé du plan de relance de l'économie ? Il n'est pas mort au moins ?

Tags : Nicolas Sarkozy, plan de relance de l'économie, Patrick Devedjian, banques, banquiers, prêts, capital, crédit, faillites, médiateur, voeux présidentielles, Grande Bretagne, USA, Etats Unis, pouvoir d'achat, baisse d'impôts, sécurité, voitures qui brûlent au nouvel an