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Blade Runner de K. Dick

Par Sylvie

Dick - Blade Runner
Etats-Unis – 1964
J’ai décidé de partir à la découverte de grands classiques de la science-fiction. C’est donc tout naturellement que j’ai commencé par Philip K. Dick dont de nombreux titres ont été adaptés au cinéma : les plus connus sont Blade Runner de Ridley Scott et Minority Report de Steven Spielberg.

Comme je n’avais jamais vu Blade Runner, j’ai décidé de le lire. Pour ceux qui comme moi, n’ont pas vu le film, voici l’intrigue : l’auteur imagine un monde futur où la terre a été dévastée par une attaque nucléaire ; la colonisation sur Mars s’est donc peu à peu organisée ; nous y encourager les humains à faire le grand voyage, les robots, les androïdes, ont été créés pour servir de domestiques.

La terre dévastée n’est plus que le territoire des « spéciaux », des sujets marginaux jugés débiles. Mais avec le progrès, les androïdes humanoïdes deviennent de plus en plus difficiles à distinguer des humains. Un groupe d’androïdes décide de se libérer du joug des humains et de venir sur terre … Un blade Runner, c'est-à-dire un tueur à gages, est engagé par la police pour venir à bout de ces « Nexus 6 ». Mais les fabricants de ces robots humains n’ont pas dit leurs derniers mots : ils engagent Rachel, elle-même androïde, pour espionner Deckard et lui faire du charme…

Apparemment, le film (d’après le résumé de MonsieurCinéma.com !)ne respecte vraiment pas l’histoire originale mais chut pour ceux qui n’ont pas lu le livre !

Dans ce livre, j’ai vraiment apprécié le talent de K Dick à mêler la science-fiction au polar : la description très pessimiste du futur (une terre inhabitable, les humains sélectionnés pour colonisés Mars, des animaux électriques qui remplacent les vrais qui sont morts…) s’accompagne d’un suspens inébranlable où un tueur est chargé d’éliminer les androïdes pour posséder un véritable animal ! K Dick insiste sur la psychologie du personnage et ses interrogations : va-t-il vraiment arriver à tuer pour s’approprier l’un des derniers animaux vivants ?  Certes, le dilemme est un peu simpliste, mais on se prend facilement au jeu !

On apprécie également quelques bons gadgets qui réglementent la vie future comme par exemple un orge à humeur qui programme l’humeur que l’on aura dans la journée !

Le thème des robots qui ressemblent de plus en plus aux humains qui se révoltent contre leurs fondateurs est devenu un thème classique de la science-fiction : Jean Molla, dans Felicidad, par exemple, rend hommage à Blade Runner.

Dans ce roman, on apprécie la réflexion sur ce qu’est le fait d’être humain : apparemment, l’empathie est le critère pour distinguer les androïdes des humains. Mais si l’on éprouve de l’empathie pour les androïdes, est-on encore humain ? En voulant tuer les androïdes, est-on encore humain ?

Le film insiste apparemment sur l’histoire d’amour entre Rachel et Deckard. Le livre lui met au premier plan tout ce à quoi Deckard doit renoncer pour arriver à ses fins.

Un classique très sombre à découvrir si ce n’est déjà fait….


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