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Paradoxes de la Bourgogne

Par Bobosse92
La Bourgogne est une terre de paradoxes. En effet, je lui dois parmi mes plus grands souvenirs de dégustation ... mais également mes plus grandes déceptions.Hier ne dérogea pas à la règle puisque se tenait à Amiens la réunion mensuelle du cercle picard que nous fréquentons maintenant, quelques amis parisiens et moi-même, très régulièrement.Au menu du jour, Chablis et côtes de Beaune rouges.Là encore, de nombreuses déceptions, surtout en ce qui me concerne dans les "grandes" étiquettes de Chablis que je n'ai pas appréciées à leur juste valeur (Raveneau, Davenne, Dauvissat pour ne citer que quelques-uns). Problème de période, problème de palais (malheureusement, je ne peux pas changer mes papilles et je devrai m'en contenter jusqu'à la fin de ma vie) ou problème de bouteilles ?Contrairement à l'habitude, je ne citerai pas tous les vins dégustés, mais juste un top 3 dans chaque couleur..Parmi les blancs :Premier Cru Vaucoupin, Gilbert Picq 2006 : Assurément le coup de coeur en Chablis ce jour. Un nez ciselé par une belle minéralité et une aromaticité étonnante. La bouche est à l'avenant du nez : très charpentée, elle est soutenue par une belle acidité. Rondeur agréable, sans lourdeur. Minéral à souhait. La finale est longue, sur des amers agréables avec une légère pointe de boisé. TRES BIEN.Premier Cru Fourchaumes, Daniel Dampt 2004 : Nez frais et élégant quoique légèrement retenu. Légèrement citronné et vanillé. Attaque en bouche équilibrée, encore sur la finesse. Impression de maturité, alliée à des notes citronnées et minérales "douces". Finale assez complexe qui voit, dans un premier temps, le retour d'une légère astringence, mais qui fait rapidement place à une rondeur glycérinée tout en dentelle, sans lourdeur. BIEN PLUS.Premier Cru l'Homme Mort, domaine de Chantemerle (A. et F. Boudin) 2006 : Nez un peu fermé, difficile à décrire en l'état. Belle bouche minérale et saline, très agréable. Légère acidité qui tient le vin et le rend "vif", mais sans astingence. Finale très persistante, tenue par une acidité "noble". BIEN / BIEN PLUS.Parmi les rouges :Pommard Premier Cru Fremiets, Lucien Boillot 2003 : un beau nez alliant le fruité du pinot noir et le côté 'terrien' de l'appellation. Bouche gourmande et aromatique, sur les fruits rouges légèrement réglissés. Pas de compotage au vu du millésime (bien sur, c'est toujours plus facile à la découverte de l'étiquette !). Charpenté avec de la mâche. Finale sur de beaux amers. Coup de coeur parmi les rouges (et Dieu sait si mon palais a tendance à préférer les vins 'de dentelle').Vollenay Premier Cru les Champans, domaine du Marquis d'Angerville 2004 : beau nez fruité, sur les fruits rouges mais sans acidité excessive. Bouche à l'avenant, fruitée, élégante. Une pointe d'astringence semble traduire (et trahir) la jeunesse du vin et le millésime. Légèrement réglissé. Belle structure acide qui se retrouve en finale, toujours accompagnant le fruité. BIEN PLUS.Auxey-Duresses Premier Cru Val, domaine Vaudoisey-Creusefond 2005 : nez typiquement pinot (corbeille de fruits rouges : fraises, cerises, ...). Bouche élégante tenue par une acidité présente mais pas trop envahissante. Assez gourmand avec une pointe de minéralité. La finale est peut-être un peu courte mais toujours sur l'élégance. Un vin simple et jeune, mais bien fait et qui procure (déjà) du plaisir. BIEN.
Retour dans la soirée sur Paris pour de nouvelles aventures.
Bruno

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