Le samedi, c’est rugby !

Six nations déterminées , une coupe, tout le charme de notre bon vieux Tournoi !

On créa la Coupe du Monde, la Coupe Heineken, le Super 14, les Tri-Séries, mais sincèrement le Tournoi garde une saveur toute particulière. On a tous des souvenirs télévisés, de matchs épiques dans la boue, de nations celtes qui se tirent la bourre, comme si la vie de chaque joueur en dépendait, pour une quatrième place, de jolie samedis de printemps ensoleillés sur le Parc des Princes, d’essais historiques, de franches empoignades, des belles « couillonades » de certains arbitres, de cette boule à l’estomac qui nous saisit tous au moment du God Save the Queen, cette atmosphère avant chaque France-Angleterre, de magnifiques chants qui résonnent dans ces cathédrales du rugby… J’ai beau appeler à un peu plus d’Universalisme, un peu plus de modernisme, à la création d’une Coupe d’Europe des Nations, je dois quand même reconnaître que ce Tournoi d’un autre âge, ses anachronismes, son côté « hors du temps » ont un charme fou… J’ai la faiblesse de penser que, malgré les mauvais résultats des Nations nordistes lors de la derniers tournées, que ce Tournoi sera d’un grand cru. Avec le Pays-de-Galles qui est en train de revenir petit à petit, à son meilleur niveau, celui des années 70, avant que le XV nationales gallois soit pillé par les grands clubs treizistes du nord de l’Angleterre dans les années 80 et 90. Une Irlande retrouvée qui reçoit la France dans le magnifique, splendide, superbe stade de Croke Park dès la première journée, une équipe d’Angleterre qui reste une équipe d’Angleterre et donc extrêmement dangereuse, un XV de France plein de joueurs talentueux et qui semblent peu à peu retrouver ses marques, l’Italie et l’Écosse paraissent un ton légèrement en dessous, mais elles ne sont pas très loin des quatre autres nations. Personne n’attend nos petits bleus, ça tombe bien car l’Histoire nous a montré que la France n’a jamais été aussi forte que lorsqu’on ne l’attend plus… Faites vos jeux !