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Vikash Dhorasoo, ex footballeur, parle de Bollywood

Par Fix





Vikash Dhorasoo, ex footballeur, parle de Bollywood

Vikash Dhorasoo, 36 ans, a cessé ses activités de joueur de football après la Coupe du monde de 2006. Auteur d'un film, réalisé avec le chanteur Fred Poulet, Substitute, il dirige la société de production cinématographique Trompe le monde. Il ira voir la comédie musicale indienne Bharati et le musicien Talvin Singh, invité le 13 février à l'Auditorium du Louvre.

Vikash Dhorasoo, ex footballeur, parle de Bollywood
"Je suis d'origine indo-mauricienne, né en France. Mes parents venaient de l'Etat d'Andhra Pradesh (Inde du Sud). Moi, j'irai en Inde, sur la terre de mes ancêtres, pour la première fois en mars, afin d'y réaliser un documentaire. Bertrand Delanoë m'a chargé d'une mission de réflexion sur l'intégration des jeunes. Cette question me passionne, et j'ai envie de découvrir la musique du percussionniste et DJ Talvin Singh, leader du mouvement musical et culturel Asian Underground. Un mélange d'électronique, de musiques traditionnelles du sous-continent, de rock. Il est invité par Matthieu Chedid à l'Auditorium du Louvre. Au Royaume-Uni, les Indo-Pakistanais forment une très ancienne communauté, qui s'est parfaitement organisée, avec ses journaux, sa ligue de football. Mais je constate qu'il n'y a pas de joueur d'origine indienne dans les équipes pros, alors qu'en France il y a des Noirs et des Arabes.
Par ailleurs, j'ai deux filles, de 3 et 6 ans, et j'ai envie qu'elles découvrent la culture dans laquelle j'ai baigné en étant enfant, je vais les emmener voir Bharati au Palais des Congrès. C'est Bollywood, cent danseurs, des acrobates, des chanteurs, un rêve, avec sa part de tape-à-l'oeil, de roman à l'eau de rose et de merveilleux. On en a besoin, dans cette société de plus en plus contrôlée, ficelée. Les chansons des films de Bollywood sont longues, les bagarres commencent en été et finissent en hiver, il y a un monde fou partout, des couleurs... Bharati traduit cela en scène, je ne sais pas comment, mais Bollywood n'est pas non plus synonyme de mauvaise qualité. Devdas, par exemple (de Sanjay Leela Bhansali, 2003) est superbe. J'adore La Famille indienne, de Karan Johar, avec Amitabh Bachchan. Ou Le Mariage des moussons, de Mira Nair, plus chronique sociale que Bollywood. L'Inde, c'est un tout, c'est de la richesse, du clinquant, de la tradition. C'est la misère, les bidonvilles de Slumdog Millionaire - je n'ai pas vu le film de Danny Boyle, mais j'ai lu le livre duquel il est adapté (Les Fabuleuses Aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire, de Vikas Swarup. La vie, c'est comme le foot, il faut l'aimer et pas seulement la pratiquer pour gagner de l'argent."


  source Lemonde


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