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Monitoring the Lakers - Blog 5

Publié le 10 février 2009 par Masterzen

Alors que le débat Kobe V.S Lebron fait

B onne année à tous et meilleurs vœux pour 2009! L'année est déjà entamée mais la NFL et la victoire au combien estimable des Steelers à mes yeux m'ont coupé de l'actualité Lakers durant le mois de janvier. " Coupé " sans être coupé entendons-nous bien puisque j'ai vu les ¾ des matchs tout de même et épluché la presse US tous les matins. Beaucoup de choses se sont passées depuis le dernier Monotoring the Lakers et pas mal de réponses aux questions que j'eusse posé sont arrivées aussi. Voici donc un blog un peu spécial avec pas mal de notes prises entre le nouvel an et aujourd'hui. L'actualité est lourde, divisée entre espoirs, déceptions et rédemptions sur un fond de crise économique, mais aussi de rivalries, blessures, coups durs, superbowl et trades insensés. A quelques jours du All Star week-end et de la date limite des transferts, tout peut encore arriver! Bonne lecture à tous!

Tentons de commencer par le commencement: bonne année à tous les lecteurs de Lakers Unblog. Meilleurs voeux pour 2009, que vos souhaits se réalisent dans la vie comme sur les parquets ( sens figuré mais aussi propre pour les aficionados de la balle orange). On ne peut pas dire que 2009 démarre mal en tant que fan des Lakers, bien au contraire. Mise à part une petite chute face à des Hornets en forme olympique mais ponctuelle (3 2 points et 15 passes de Paul pour aucune balle perdue et 40 points et 11 rebonds de son compère West), LAL ne déçoit pas. Il faut dire qu'après le superbe cadeau de noël des hommes de Jackson ( victoire face à Boston - NDRL) il n'était guère difficile d'entamer la seconde partie de saison avec confiance. La défense semble être en place quand il faut ces derniers temps, ce qui était loin d'être une certitude. Je ne prendrais pas en compte le match contre les Celtics dans cet article pour plusieurs raisons. La première pour le fond; jouer un lendemain de noël est formidable pour l'audience mais pas pour les joueurs - résultat du match à prendre avec du recul, - mais également pour la forme car je n'ai pas trouvé l'arbitrage très performant. Los Angeles a bien reçu un arbitrage maison des plus classiques en NBA, cependant laisser les contacts s'installer une mi-temps durant avant de siffler quelques offensives légères contre les visiteurs au troisième quart temps n'est pas du meilleur hospice pour uniformiser une rencontre. Toutefois on sait désormais que les Lakers sont meilleurs que leurs rivaux après un gros réveillon bien arrosé et 1Kg de foie gras par personne. Kobe et Pau ont ressuscité l'enthousiasme de l'an passé l'espace d'une rencontre de playoffs avant l'heure.

Le temps passe vite c'est certain. Déjà près d'un an que le chouchou Crittenton et le bouc émissaire Kwame Brown ont fait leur valise (a vec le passeport de Marc Gasol) direction Memphis en échange de Pau. Depuis les jours sont meilleurs à L.A, le showtime est de retour, les grands espoirs aussi. Enfin pas tout à fait... Ce que les Lakers haters et certains fans semblent oublier aussi c'est que les Lakers étaient déjà entête de la conférence ouest l'an passé à la même époque, affichant fièrement un bilan de 26 victoires pour 11 petites défaites malgré une équipe déjà touchée par les blessures. Bynum avait déjà rejoint l'injured list ( blessé face aux Grizzlies...) accompagné Sasha. Les ors et pourpres composaient alors avec un modeste cinq majeur ( Fisher/Kobe/Walton/Lamar/Brown). Tout bascule le 14 janvier 2008 lorsque Bryant pousse son équipe à la victoire de la plus belle des manières lors d'un duel mano a mano avec Durant. Nouveau thriller, nouveau buzzer beater, les californiens retrouvent la tête de la WIld Wild West pour la première fois depuis des saisons.

Quasi un an jour pour jour avant de tuer les Pacers au buzzer,

Kobe s'occupait des Sonics de la même manièr.

J'ai beaucoup discuté avec certains de lecteurs de Lakers unblog pendant les fêtes, pris pas mal de temps avant d'écrire une nouvelle chronique, non pas par feignantise ou manque de temps mais parce que j'étais vraiment en décalage avec certains concernant cette équipe 2008. Bien sur comme tous j'ai été déçu des NBA Finals mais je pense surtout avoir ouvert les yeux sur énormément de choses. " Suis pessimiste pour autant? " Je ne pense pas. L'une de ces déceptions concerne cette rencontre du 14 janvier 2008 face aux Sonics. Ce match m'avait marqué sans savoir pourquoi . Bien entendu il y a eu un buzzer beater de KB24 ( le seul de Kobe en 2008 - à part celui avec la Team USA à Vegas), malgré ça je suis trop vieux pour m'extasier devant un highlignt surtout lorsqu'on le remet dans le contexte ( Seattle était alors dernier de la conférence...). Exit le thriller donc, les 48 points ou le tir victorieux... LAL passait premier dans sa conférence, 26 succès 11 petite défaites le tout avec un effectif sensiblement le même que celui qui s'était fait fesser 4-1 contre les Suns un an plutôt. Contre tout attente Los Angeles prend la tête des Power Rankings de la planète et redore son blason. L'alchimie est à son paroxysme, le triangle effectif. Voilà donc pourquoi je n'étaispas plus emballé que cela depuis fin octobre. Avec une équipe moindre et un calendrier pas plus avantageux ( beaucoup de matchs à domicile en début de saison comme tous les ans, emploi du temps du Staples Center oblige), le bilan était de 26-11 à la même époque en 2008 contre 28-6 en 2009. J'aurai secrètement espéré un début de saison en trombe à la Boston ( 22 succès consécutifs) avant la débâcle des derniers jours.

Une chose est certaine, Kobe semble est de retour. Très discret et plus que jamais au service de son équipe avant les fêtes, le MVP en titre s'était presque fait oublier de la course au titre individuel suprême derrière les Wade et autre Lebron. Élu joueur de la semaine puis du mois de décembre dans la conférence Ouest pour la première fois cette saison, le Black Mamba reprend des couleurs sous les panneaux. Il mène son équipe d'une main de maître avec 28.3 points, 4.2 passes, 5.7 rebonds, 1.7 interceptions, 47.6% aux shoots, 88% aux lancers francs en 37 minutes de jeu pour un bilan de 11 victoires et 4 défaites. A l'aise dans ses pompes contre toutes attentes, le natif de Philadelphie monte en puissance et porte Los Angeles à bout de bras. Presque un an jour pour jour ( le 9 janvier 2009) il nous offre un game winner face aux Pacers et envoie un message au monde de la balle orange par la même occasion.

Monitoring the Lakers - Blog 5

Le Black Mamba reprend du service sur tous les fronts. Le buzz des Kobe IV couplé aux highlights et performances du numéro 24 des Lakers éclipsent petit à petit la saison incroyable de Lebron James. Nike aide également le or et pourpre en lui offrant le spot publicitaire le plus hilarant de la saison ( avec celui de Garnett pour la campagne " G " de Gatorade). Bryant s'offre logiquement la distinction de joueur du mois de décembre. Il mène les Lakers à un bilan de 11 victoires et 4 défaites à égalité avec Dallas et San Antonio,comme meilleur bilan de la Conférence Ouest pour le mois. Avec 28.2 point par match, il devient second meilleur scoreur de la Ligue. Malheureusement les similitudes avec 2008 ne s'arrêtent pas ici... Une fois de plus face aux Grizzlies , Andrew Bynum se retrouve au sol, tenant son genoux entre ses mains. La douleur est perceptible et le diagnostique le même que l'année précédente: 8 à 12 semaines d'absences pour le jeune pivot. Les fans se consolent et recommencent à compter les jours. C'est le moral dans les chaussettes que la cacophonie touche ensuite l'organisation des Lakers. Interrogé par la presse, Mitch Kupchak dément toute intention de trade dans les jours à venir tandis que Jackson, en coach avisé, se dit prêt à étudier chaque proposition. Entre temps Kobe illumine une fois de plus le monde du basket avec une nuit dont lui seul à le secret. 61 points à 61% de réussite face au Knicks; nouveau record au Madison Square Garden...

Depuis le début de l'exercice 2008-2009 Lebron James réussit là où Kobe a échoué avant lui. Il porte une équipe modeste au sommet de la ligue. Pendant 3 mois de compétition il a été le MVP de la saison sans conteste. C'était sans compter sur le réveil du Black Mamba qui hiberne généralement jusqu'au mois de janvier. Le lion convoite la couronne du serpent; un duel qui passionne l'Amérique et déchaine les passions. Les 61 points du numéro 24 au MSG furent suivis 48h00 plus tard par le triple double annulé ( et bientôt re-validé?) de LBJ23.A ce jour ( 9/02/09) Lebron James c'est 28,2 points, 7,5 rebonds et 7,1 passes par rencontre tandis que Bryant affiche lui 27,3 points, 5,6 rebonds et 5,1 passes. Le comparatif basique est simple et à la porté d'un enfant de CM2. L'avantage statistique est au prodige de Cleveland. Cependant il faut dépasser les chiffres pour comprendre les échelons qui séparent les deux hommes. Kobe est depuis quelque temps et reste actuellement le meilleur joueur du monde, aucun doute la dessus, n'en déplaise à Paul Pierce. Il faut déjà noter la différence de taille et de poids et de ce fait la différence de style qui oppose les deux hommes. Si le jeune Lebron surpasse aujourd'hui Kobe en pénétration grâce à sa puissance sa puissance ( on s'en apperçoit en observant les shot charts), Bryant surpasse allègrement James sur le secteur extérieur. Il faut ensuite relativiser le système dans lequel les deux stars évoluent. D'un côté un playbook qui tourne autour de James, de l'autre un triangle qui met en valeur le dynamique duo KoPau et les shooteurs de Los Angeles quoi qu'en dise Radmanovic. Dans ces circonstances, difficile d'être un passeur de feu. Pour preuve, a ucun joueur sous le triangle de Phil Jackson n'a dépassé les 7 passes de moyenne statistique. Aujourd'hui Kobe fait presque autant de passe que les deux meneurs des Lakers (titulare et remplaçant) réunis. James est un superbe all around player et ses qualités sont toutes mises au service de l'équipe; on peut même dire que son équipe est construite autour de ses qualités. Le triangle lui, se sert de Kobe comme pur scorer dans la plupart des phases du triangle. Enfin, n'oublions pas de nous pencher sur leur position: Guard versus Foward. Dans la plupart des catégories statistiques Bryant se classe mieux que son adversaire lorsqu'on remet chaque joueur à sa place. Kobe devient plus efficient en SG que Lebron en SF. La démonstration s'arrêtera là... où commence la technique. Pas besoin d'argumenter sur ce point, aucun joueur au monde ne surpasse Kobe Bryant techniquement. Certains s'en approchent, aucun ne lui tient tête.

La crise économique mondiale n'épargne personne. La NBA n'échappe pas à la règle.Pourtant la première semaine exclusive NBA aux USA commence fort (En effet la Californie est proche de la faillite depuis " ), l'intersaison pourrait se traduire comme la période la plus sensible pour la ligue nord américaine de basket. Il faudra en effet engranger le maximum de contrats publicitaires, vendre le plus de season tickets et assouplir le salary cap déjà revu à la baisse cette année. La luxury taxe qui prévoit un dollar de pénalité pour chaque dollar dépensé au dessus du cap deviendra une véritable amende lourde en début de saison prochaine. Aujourd'hui on observe ce manque de flexibilité financière future dans les transferts. L'an passé le la saison NFL s'étant terminée la veille sur une victoire des Steelers sur les Cardinals). Bryant rassure les cadres de la ligue mais surtout tout Lalaland avec son coup de génie. Il prouve une nouvelle fois qu'il est capable de sortir une partie parfaite sous pression, peu importe la situation ou son âge. Selon les spécialistes la crise ne devrait cependant pas trop se faire sentir jusqu'au NBA Finals 2009 et pourtant, on peut déjà en mesurer les conséquences. Manque de chance pour nous, l'une des équipes les plus touchées proportionnellement risque d'être Los Angeles. Les petits marchés type Milwaukee ou Orlando risquent eux de souffrir également mais de manière moins évidente. the depression ". Si 2009 devrait se dérouler assez paisiblement malgré les contrats publicitaires en baisse (voir les effets lors du Superbowl cette année blockbuster trade de Los Angeles avait déclenché un effet domino en NBA. Les général managers dépensaient alors sans compter pour s'armer massivement, quitte à s'encombrer de gros contrats. Aujourd'hui on réfléchit ( trop?) et anticipe la moindre petite dépense. On se retrouve dans une situation peu banale depuis une dizaine de jours maintenant: de grands noms dans les trading blocks et aucun acquéreur. Shaq, Stoudmire ou Jermaine O'neal face aux méfaits de l'économie. Il y a 12 mois ce même Shaq, Kidd, Bibby ou Kurt Thomas changeaient de jerseys comme de chemises.

On se prépare déjà à LAL. Jax avait promis de jeter un coup d'œil au marché mais le feu vert des dirigeants est avant tout basé sur des motivations économiques. La franchise californienne " tandis que Brown connaît un début de carrière de " pull the triger " et envoie Radmanovic à Michael Jordan. Celui que le coach n'a jamais épargné dans la presse ( journeyman " avec déjà trois clubs en 3 saisons. Ce n'est pourtant pas le potentiel du troisième choix de draft 2006 qui intéresse le staff de L.A selon certaine sources mais l'activité et les prédispositions physiques de Brown en défense. Affaire à suivre puisque le trade vient tout juste d'être officialisé après que les trois joueurs aient passé leurs examens médicaux lundi dernier (8/02/09). " space cadet " ou " mon martien préféré " restent deux des surnoms les plus connus donnés par le coach à son joueur) rejoint les Bobcats en échange d'Adam Morrison et Shannon Brown. Sur le plan basket le transfert peut paraître assez logique. Après avoir démarré dans le 5 majeur durant la plupart de la saison Vladimir s'est retrouvé coincé sur le banc derrière Luke Walton et Trevor Ariza. Côté financier c'est un bénéfice net de 8,5 millions de dollars qu'effectue le club en renvoyant un contrat de type MLE. Ce trade peut néanmoins s'avérer utile même si Morrisson fait partie des choix discutables de Jordan en tant qu'exécutif (choisi au-dessus de Roy ou Gay ou Farmar)

Los Angeles prépare son intersaison sur fond de crise en limitant les dépenses et d'autres clubs pourraient suivre. Chaque transfert est calculé au cent près. Les négociations seront chaudes cet été, surtout quand on sait que nous devrons composer avec un Lamar Odom en fin de contrat et un Kobe Bryant qui peut opt out. Quoiqu'il arrive, cete crise arrive à pont nommé pour la suprémacie Lakers car une chose est sure, les reforcements lourds type Garnett-Allen 2007 seront certainement plus rares voir impossibles.


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