Magazine

Il était une fois la Berlinale

Publié le 08 février 2009 par Nobletc
Je profite de ce dimanche et de l'arrivée de notre invitée blogueuse pour vous conter l'histoire de la Berlinale comme il le fut demandé dans le premier des commentaires. Also: "Es war einmal von langer langer Zeit..."
Les premiers pas
Tout a commencé en 1951 à Steglitz, un quartier berlinois occupé par les forces américaines où déjà les premiers Ours d’Or récompensèrent les films sélectionnés par un jury allemand. Après quelques mises au point entre glamour et politique, un jury international accompagne le festival de 1956 et juge les films selon des critères artistiques. La Berlinale prend ses marques sur le Kurfürstendamm, allée prestigieuse de Berlin Ouest. Une salle du cinéma "Zoo-Palast" est rénové pour l’occasion et accueillera le festival jusqu’en 1999. Malgré le statut particulier de Berlin Ouest, sorte d’île au milieu de la RDA, nombreux sont les journalistes, artistes et personnalités politiques à honorer le festival. La Berlinale gagne en reconnaissance et, après des débuts plutôt hollywoodiens, s'oriente de plus en plus vers l'Europe de l'Ouest. En août 1961, la construction du Mur de Berlin jette un froid sur le Festival et une fois de plus, aucun film de l’Est n’est à l’affiche. La Berlinale est plus que jamais le festival de films d’une ville coupée en deux, idéologiquement comme physiquement.

Un esprit d’ouverture

Dans les années 70, la Berlinale s’ouvre aux productions du monde entier, notamment avec la création du Forum International du jeune cinéma. Le public peut découvrir films américains comme films soviétiques critiques et les discussions vont bon train. A partir des anées 80, la Berlinale recherche un compromis entre grosses productions internationales et cinéma d'art et d'essai. Alors que les reproches fusent autour du délaissement des productions d’Allemagne de l’Ouest, un énorme travail sur l’histoire se fait dans les salles : la remise de l’Ours d’Or en 1986 au film de Reinhard Hauff sur le procès des acteurs de la RAF suscitera ainsi maintes discussions, parfois violentes. D’année en année, la Berlinale suggère une certaine ouverture d’esprit à ses festivaliers : en 1988, le premier Teddy Award est ainsi décerné, récompensant des films sur la thématique homosexuelle. En 1990, l’édition de la Berlinale est évidemment marquée par la réunification de l’Allemagne comme de Berlin, et des projections sont organisées dans la partie Est de la ville, dans des cinémas comme le Babylon Kino ou le Kino International qui, aujourd’hui encore, accueillent des programmations du festival.
Le festival bienaimé du grand public
A partir de 1999, le tapis rouge de la Berlinale – pendant des marches de Cannes – quitte le cinéma « Zoo Palast » de Berlin Ouest, et prend ses marques dans le Berlin nouveau, devant le théâtre à musicals « Berlinale Palast » au beau milieu de la Potsdamer Platz, ensemble urbain sorti de terre à la fin des années 70 et se voulant skyline de Berlin. C’est là que chaque année en février, les fans attendent la sortie des stars.
Mais le festival de films de Berlin n’est pas 100% snob : au contraire, projections et débats sont largement accessibles au public qui, dix jours durant, peut découvrir plus de 400 films différents réalisés dans plus de 120 pays et courir les « Parties » à paillettes lors desquelles le beau monde parle affaire et glamour.
Il me reste à trouver le pourquoi du comment du nom du "Berlinale Palast", également demandé dans le premier des commentaires... un certain manque d'imagination lors du baptême?! Si quelqu'un connait ou déniche l'histoire qui se cache derrière... "Bitte": recourir à la fonction commentaire pour une réponse qui tient la route... ou non!
[retrouver cet article et bien plus sur VIVAT ]

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Nobletc 2 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte