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Ugly Betty : 3.12 Sisters on the verge of a nervous breakdown

Publié le 12 février 2009 par Tao
daniel meade et betty suarezVoilà un titre bien trop long et bien trop pompeux car Ugly Betty continue sur sa lancée et ce n’est pas brillant. La déception de la transformation de la série est désormais passée et si c’est moins fun, ce n’est pas forcément pire que les derniers épisodes. Au moins on reste dans une certaine continuité. D’ailleurs on poursuit toutes les intrigues du dernier épisode et il n’y a rien de neuf.

Seul délire si on peut dire, c’est la double vie de Suzuki St Pierre. Journaliste people extravagant et gay devant les caméras, bon père de famille rangé en banlieue le reste du temps. J’ai trouvé cela surprenant et amusant. On joue avec les clichés et c’était bien pensé. Maintenant comment le personnage récurrent de Suzuki va t’il pouvoir exister maintenant que l’on connaît son secret ? Certes, il n’est pas très important mais sa présence donnait toujours lieu à des scènes extrêmement drôles et décalées grâce à ses reportages toujours assez givrés. N’est on pas en train de tuer le personnage d’une certaine façon ?

Comme moi, Marc comprend que sa romance avec Connor ramollit Wilhelmina et donc cela n’est pas bon pour sa propre carrière. Au moins elle continue de traiter Marc comme un vrai monsieur paillasson et ça c’est toujours drôle. On retrouve la vraie Willy grâce à une ou deux répliques en compagnie des Suisses, mais le reste du temps passé avec Connor est d’un ennuie mortel. Il serait temps de voir Marc mettre en place un plan pour retrouver la vraie reine de glace car le climat commence à devenir un peu trop rose à Mode. Ça permettrait de remettre un peu d’ambiance dans la série car on s’y ennuie de plus en plus. D’ailleurs ça risque d’être rapidement le cas quand Connor aura compris que Daniel se tape sa très jolie ex fiancée.

Dans le genre grosse morale tarte à la crème, on a évidemment Betty. Lors du dernier épisode on avait droit à “si tu choisis ton travail plutôt que ta famille, il t’arrivera malheur”. Et bien on continue dans le même esprit paysan. Betty doit tout gérer toute seule, Hilda lui gueule sans arrêt dessus, la traite limite d’ingrate. Et conclusion, Betty doit renoncer à son rêve d’habiter à Manhattan pour retourner vivre chez son père malade. C’est caricatural et limite rétrograde comme histoire. Alors certes, Ignacio n’avait rien, mais néanmoins Betty a bien fait de lui décrocher un rendez vous avec un vrai médecin dans un hôpital réputé. Car franchement son médecin faisant un diagnostic par téléphone, ce n’était pas très rassurant. Je préfère nettement aller voir un spécialiste pour rien afin d’être rassuré que de me contenter de l’avis d’un médecin douteux. De plus, qui pense le plus à son travail dans cette histoire ? Je vois bien que Hilda n’a pas laissé tomber ses clients pour se rendre au rendez vous chez le médecin, c’est Betty qui a du le faire. Alors oui, c’est vrai, elle laisse son père tout seul pour les examens. Mais bon, je peux la comprendre et son père n’est plus un enfant. Son travail est important aussi pour elle et on ne peut pas vivre uniquement pour sa famille. Hors c’est exactement ce que la morale nous dit depuis deux épisodes. Là, Betty retourne à la case départ et c’est assez décevant. Ce n’est pas comme si son appartement avait été important, car au fond ça n’a pas servi à grand chose. Mais au moins on voyait le personnage bouger, grandir, évoluer et là on retombe dans le schéma de départ. Le pire c’est sans doute de voir Amanda bonne copine avec Betty Non mais, comment ça a pu arriver ? Je déteste cette transformation mais ça devient de plus en plus insupportable à regarder. Il y a bien cette petite confusion où elle pense que c’est Betty qui a eu une attaque cardiaque et c’était un décalage assez drôle, dans l’esprit du personnage. Mais à part ça, zéro.

Bilan : Il est temps de changer les intrigues et de secouer tout ce petit monde car ça commence à devenir vraiment ennuyeux. On s’endort presque car on ne rit plus, on n’est plus étonné si ce n’est de voir la série tourner vers un conservatisme dont on ne l’aurait pas cru capable à une époque. Je ne dirai pas qu’on arrive à un point de non retour mais semble néanmoins avoir franchi un certain cap. Betty étant désormais trop bien intégrée. La seule la snobant encore est Wilhelmina, et encore pas toujours. Voilà ainsi l’image parfaite de la série rentrée dans le rang. Au début, Ugly Betty nous sortait de gros délires, un regard critique sur la mode et l’apparence et des intrigues soap très second degré. Aujourd’hui tout cela a été gommé pour donner une petite comédie familiale passe partout, sucrée et insipide. Même Daniel est devenu l’homme d’une seule femme. Bradford, Alexis et les anciennes Willy et Amanda me manquent. Ugly Betty est désormais une série moralisée et aussi moralisante. J’étais soulagé à l’idée de voir la série se terminer cette année. Mais si ABC lui accorde une quatrième saison, je me demande bien à quoi les intrigues vont bien pouvoir ressembler par la suite.



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