Fur : un portrait imaginaire de Diane Arbus

Film de Steven Shainberg (2006)
Avec Nicole Kidman, Robert Downey Jr, Ty Burrell, Harris Yulin, Jane Alexander...

À New York, dans les années 50, Diane Arbus (Nicole Kidman) délaisse sa vie bourgeoise pour découvrir un autre univers. Initiée par Lionel Sweeney (Robert Downey Jr.), elle va plonger dans le monde des marginaux et, en les côtoyant et les observant, devenir l'une des photographes les plus célèbres du monde.

Diane Arbus est une photographe américaine, dont les travaux ont influencé et marqué les esprits. Après La secrétaire, film que j'avais également beaucoup aimé, Steven Shainberg revient avec ce portrait mi-bio mi-imaginaire, teinté d'étrangeté et de sensualité. Habituellement, je vois peu d'intérêt à suivre l'actrice Nicole Kidman. Je revois mon jugement grâce à ce film. Ce sont peut-être les cheveux bruns... Non je ne pense pas, elle incarne une Diane Arbus posée, d'abord renfermée sur elle-même, puis se libère petit à petit de son mari, de ses doutes, de son côté 'monstre'. Ce côté 'monstre' se définit par son attirance pour les personnes atypiques, marginaux, freaks, à tous ceux dont la physionomie est étonnante et inhabituelle. J'ai aimé les silences, les superbes couleurs des décors, des murs pas finis, faits de bleus, de verts, de rouges. J'aime les couleurs, autant que le noir et blanc à vrai dire, mais mises en valeur, ces tonalités me laissent plus facilement une trace des scènes à l'esprit. Les robes bleue ou rouge de Diane, l'appartement de Lionel, premier personnage, au poil long et soyeux, que Diane souhaite prendre en photo pour un portrait. C'est grâce à cette rencontre que Diane va se détacher de sa vie et commencer à réaliser son oeuvre.
J'ai aimé beaucoup de choses dans ce film, la mise en scène, l'image, les acteurs, Robert Downey Jr, reconnaissable que par sa voix, est parfait. Et puis l'histoire en elle-même qui ne ressemble à aucun autre film bio que j'ai pu voir. C'est bizarre, étonnant, sensible, insolite et c'est un film à voir. Pour moi, c'est un 5/6. A suivre un extrait.