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Les erreurs les plus courantes

Publié le 16 juin 2008 par Alexandre Pachot

Martine Rousseau et Olivier Houdart, correcteurs du Monde.fr et animateurs du blogue Langue sauce piquante, nous révèlent les erreurs le plus fréquemment rencontrées lors de leurs corrections : le top ten de l’erreur orthographique (1) et (2). Voyons quelles sont ces erreurs et comment réagit le correcteur grammatical d’Antidote (RX, v7).

Première erreur : l’accord de « quelque » comme un adjectif lorsqu’il a la fonction d’un adverbe. On dit « quelques mille habitants » (quelque adverbe), mais « quelques habitants » (quelque adjectif). Si l’on met un « s » dans le premier cas le message d’Antidote est : quelque, quand il est adverbe, s’écrit sans « s ».

Deuxième erreur : le conditionnel mis à la place du futur. Par exemple, on écrit « Demain, je serai absent. » (phrase au futur). Mettre un « s » à « serai » transformerait la phrase au conditionnel, ce qui n’a pas lieu d’être. Par contre, on écrit « Il a dit que demain je serais absent » (phrase au conditionnel). Pour plus d’information sur le conditionnel, je vous conseille le lien suivant : http://www.etudes-litteraires.com/conditionnel.php. Cette erreur n’est pas détectée par Antidote.

Troisième erreur : l’accord du participe passé, alors qu’il s’agit d’une construction impersonnelle sous-entendue. « Prévu » ne prend pas de « e » dans la phrase suivante « La séance a été plus courte que prévu. » Il faut comprendre « La séance a été plus courte qu’il n’a été prévu. » Antidote nous signal : dans cet emploi, prévu doit rester neutre (masculin singulier) puisqu’il découle généralement d’une construction impersonnelle sous-entendue.

Quatrième erreur : l’ajout du subjonctif après « après que ». On dit « après qu’il a neigé », alors que l’on aurait tendance de remplacer le « a » par « ait ». Le message d’Antidote est : l’emploi du mode subjonctif après la locution après que est devenu fréquent dans l’usage contemporain, mais il demeure critiqué par plusieurs grammairiens, qui préconisent l’emploi de l’indicatif (ou du conditionnel, dans certains cas).

Cinquième erreur : l’apparition d’un « t » euphonique alors que cela n’est pas la peine d’en ajouter. On ajoute un « t » dans « sera-t-il », mais pas dans « dit-elle ». Antidote nous précise : un verbe prend un «-t-» euphonique devant elle seulement s’il se termine par une autre lettre que « d » ou « t ».

Sixième erreur : l’ajout de trait d’union dans l’expression des fractions. « Trois quarts » et « deux tiers » ne prennent pas de trait d’union. Le message d’Antidote est : le trait d’union n’est pas requis ici.

Septième erreur : l’accord du verbe. Bien que traditionnellement les Français ont l’habitude de mettre le feu aux voitures, comme d’autres peuples allument les bougies de Noël, il est raisonnable d’imaginer dans l’exemple suivant que c’est le prix qui flambe et non pas les pièces détachées : « automobile : le prix des pièces détachées flambe ». Lorsqu’on met « ent » le message d’Anditote est : Flambe s’accorde en nombre avec prix.

Huitième erreur : la confusion entre « près de » qui signifie « sur le point de » et « prêt à » qui correspond à « disposé à ». Si on remplace « prêt à » par « près de » dans « je ne me sens pas prêt à vivre comme cela », Antidote ne soulignera pas la faute.

Antidote a repéré six erreurs sur huit, je serai curieux du résultat d’autres correcteurs grammaticaux.


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