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Les deux pieds en l'air... sans les mains !

Publié le 20 février 2009 par Chantal Doumont

Les deux pieds en l'air... sans les mainsLes deux pieds en l'air... sans les mains !

La semaine dernière, les passants ont pu voir, à Callao, un homme suspendu dans les airs, tranquillement appuyé contre une façade. Fascinée, la foule s’interrogeait sur le trucage. Johan Lorbeer, l’artiste, défiait les lois de la pesanteur dans le cadre du festival Escena contemporanea

Comme un peu gêné par cette subite attention qui lui est porté, l’homme sourit à la foule. En bas, la multitude se presse à ses pieds, qui flottent deux bons mètres au dessus du sol, dans le vide. Adossé à une façade de la Plaza Callao, Johan Lorbeer répond en anglais aux questions qui lui sont posées. Oui, il se trouve plutôt bien là-haut. Non, il n’a pas le vertige. S’il voit depuis sa position les pickpockets œuvrer ? Non, il n’y en a pas en Espagne, selon lui. Alternativement les badauds s’exclament, se gaussent et s’extasient. "Quel est le trucage ?" entend-on à tout bout de champ.

Quel est le trucage ?

Cette performance de l’artiste allemand se déroulait dans le cadre du festival Escena contemporanea. Perché désinvolte dans les airs, sans câbles qui ne le tiennent suspendu ni appui où reposer les pieds, Johan Lorbeer remet en question les notions de base de notre perception de la condition humaine.

Son numéro a fait le tour du monde. Et le succès est toujours au rendez-vous. Temps fort de la performance : lorsqu’un comparse appuie une échelle et que l’illusionniste dévoile son trucage.

"Je te l’avais dit, qu’il y avait une astuce !", s’exclame une petite dame."Je le savais", répond sa voisine "ce n’était quand même pas possible". Soulagés de la nature totalement rationnelle de la prestation, les badauds se dispersent. Johan Lorbeer quant à lui, de retour sur le plancher des vaches, a comme perdu de son aura. Le voilà de nouveau totalement ordinaire. Parmi les passants qui affluent sur Callao, il a bientôt disparu, sans que l’on puisse le distinguer du commun des mortels.

Vincent Garnier (www.lepetitjournal.com)


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