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A dada sur mon bigos

Publié le 21 février 2009 par Irene

A dada sur mon bigos Le livre de recettes cinématographique se renouvelle. Après les dobitchus de M. Preskovic, voici le bigos de Roman Polanski. Il s'agit ni plus ni moins d'un plat polonais entre choucroute et pot-au-feu. J'en mangeais régulièrement avec Philippe et Martine, quand nous fréquentions un chaleureux restaurant polonais de la butte Montmartre (le repaire du grand réalisateur Kieślowski, d'ailleurs). Le bigos, donc, est le prétexte d'un dîner entre amis (ou supposés tels) dans le dernier film de Danièle Thompson, Le Code a changé. L'idée est simple et le mayonnaise prend, en dépit des clichés. Dans une apparente bonne humeur pointent les angoisses de chacun, les failles et les mensonges des couples. C'est plutôt bien fichu, très bien joué, bien construit et j'ai ri (surtout grâce à Arditi). Le code a changé, mais chacun respecte les codes de la bienséance pour faire (plus ou moins) bonne figure. On a tous vécu ça, entre amis ou en famille. On peut déplorer le parisianisme et les soucis somme toute très bourgeois des protagonistes : cancérologue, gynécologue, avocats, gens de cinéma, danseuse… Franchement, vous en fréquentez beaucoup, dans votre entourage ? Gageons que tout ce petit monde fera un tour au Salon de l'agriculture, ce week-end, pour se remémorrer l'odeur du fumier. Sarko y a fait sa tournée des popotes, avec une tête de six pieds de long. Il faut dire que les animaux aussi donnent bien du souci au gouvernement. Même un cheval de la Garde républicaine a voulu se faire la malle, mercredi dernier. Garibaldi (c'est son nom, et ce fut longtemps la station de métro où j'habitais) est parti à bride abattue en flairant l'Elysée, éjectant sans cavalière sans autre forme de procès. Peut-être un ministre réincarné en bucéphale survolté ? Indifférent au cheval fiscal, l'étalon a pris la rue de Rivoli en sens interdit. Sa course folle a été stoppée à Bastille (tout un symbole). Ça fait une trotte. Le canasson n'est pas en garde à vue, mais a perdu quelques crins sur son permis de galoper. Quant à notre Président soucieux, il cravache dur pour défendre son cheval de bataille sans monter sur ses grands chevaux.

Photo : Quelques morceaux de la belle brochette de comédiens du Code a changé : Marina Foïs, excellente, Patrick Bruel, émouvant et juste, Karin Viard, fidèle à elle-même, et Christopher Thompson, fils de sa mère, et donc petit-fils de Gérard Oury, tout de même ! © DR


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