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52 livres en 52 semaines : Le dossier Odessa / L’Afghan

Publié le 22 février 2009 par Epicure
L'Afghan

Après ma lecture d’Un homme très recherché j’avais encore le goût de me farcir quelques espions. C’était le moment ou jamais d’attaquer le Dossier Odessa, second roman de l’écrivain anglais Frederick Forsyth écrit il y a plus de 35 ans et qui traînait dans ma bibliothèque depuis ce temps. Ou presque. Il y a quelques semaines, j’avais acheté L’Afghan du même auteur. J’ai donc lu les deux livres - écrits à 34 ans d’intervalle - consécutivement pour en faire un billet comparatif.

Le Dossier Odessa raconte l’enquête du journaliste allemand Peter Miller qui tente en 1963 de retrouver la trace d’Edouard Roschmann, criminel Nazi disparu dans la brume après la guerre grâce à Odessa, un réseau secret voué entre autre à la réhabilitation d’anciens officiers SS et à leur réintégration dans les structures de la nouvelle république fédérale créée en 1949. Sa démarche le mènera jusqu’aux entrailles d’Odessa dans une tentative d’infiltration quasi-suicidaire.

L’Afghan, c’est en fait le colonel anglais Mike Martin, vétéran des conflits au Moyen-Orient, que l’on sort d’un congé prolongé pour infiltrer Al Qaeda qui semble préparer un nouvel attentat aux conséquences désastreuses. Il se fera passer pour Izmat Khan, taliban notoire, héros dans son pays, détenu à Guantanamo.

Dans les deux cas, Forsyth a heureusement choisi des sujets spectaculaires qui maintiennent l’intérêt. Pour ma part, j’ai de loin préféré le Dossier Odessa pour sa construction et le développement des personnages. Malgré son sujet d’actualité, L’Aghan n’a pas réussi à me captiver. J’avais l’impression que l’auteur de 70 ans s’était mis sur le pilote automatique pour écrire un enième roman d’espionnage, chose que je n’ai pas décelée chez Le Carré.

J’ai trouvé très décevant le fait que, comme le point culminant des deux livres est la tentative d’infiltration, l’auteur ne passe pas plus de temps à nous faire vivre l’expérience d’espionnage. Dans L’Afghan par exemple, j’avais hâte de voir comment Martin allait se débrouiller pour cacher son identité au sein du groupe terroriste le plus célèbre du monde, mais l’auteur m’a royalement laissé sur ma faim. Dommage, tous les éléments étaient pourtant en place.

En conclusion, je dirais que ce premier contact avec Frederick Forsyth ne m’a pas vraiment impressionné. Le Dossier Odessa est un bon livre mais n’est pas aussi raffiné que ceux de Robert Ludlum, par exemple. Peut-être n’ai-je pas lu les bons livres de cet auteur etrêmement populaire à travers le monde.


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