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Abrogeons la loi TEPA

Publié le 23 février 2009 par Oldchaps

Après les mensonges d'états peu glorieux que nous avons connu fin janvier au sujet de la défiscalisation des heures sup' au titre de la loi TEPA. Cette loi plus communément dénommée "paquet fiscal" revient sur le devant de la scène par la petite porte. Plusieurs milliards d'euros se sont donc évaporés des caisses de l'état en 2008 au titre de ce volet là, après 2.8 milliards au titre des heures supplémentaires.

Une gestion financière de l'Etat coupable par manque de réalisme

Tout ceci était prévisible, car la conjoncture a commencé à se retourner dès l'été 2007 au moment même où cette loi était votée. J'écrivais le 9 septembre 2007: les finances publiques 2008 vont être dans un piteux état. C'était la période durant laquelle le président souhaitait aller le chercher le point de croissance complémentaire "avec les dents", et un des leviers qui avait été mis en avant pour relancer la machine économique était ce fameux paquet fiscal. Celui-ci n'a pas relancé la croissance. Prenons note que cette loi, à contre-cycle économique, a seulement pénalisé les finances publiques comme je le constatais hier.

La crise devait arriver, c'était une évidence, en revanche je ne me doutais pas de l'ampleur du séisme que nous connaissons aujourd'hui.

La grève générale du 29 janvier a produit une légère inflexion du discours présidentiel au sujet d'un relance par la consommation. Les sommes qui ont été attribuées l'ont été au bon endroit, c'est à dire aux ménages aux faibles revenus ainsi qu'aux personnes les plus fragiles. Ces deux petits milliards ont été alloué comme un ferait l'aumône; l'état nous a donné de l'argent sans réellement nous regarder dans les yeux. Le premier ministre s'est même fendu d'un Mea-Culpa culpabilisateur à l'égard des Français au sujet de la transformation de ces deux milliards en dette. Après 15 milliards de recettes fiscales évaporées en 2008 au titre de la loi TEPA, que demande le peuple ? Les comptes n'y sont pas comme dirait Laurence Parisot, ainsi que les syndicats en coeur hier.

Une pression populaire qui ne se dément pas

Les syndicats confirment donc la grève générale du 19 mars 2009 prochain. L'Unef appelle à une nouvelle grève le 5 mars. Les négociations au sujet des émeutes en Guadeloupe piétinent. Il est vrai que Nicolas Sarkozy n'avait pas choisi le bon interlocuteur dès le départ. La place qui revenait à Ellie Domota lors des négociations, vendredi dernier, lui a été rendu de facto dimanche. La négociation commence seulement maintenant avec presque deux mois de retard. Nicolas Sarkozy a voulu gagner du temps, et il a en partie gagné son pari. Cependant il a enclenché un mouvement fédérateur qui peut dépasser son sentiment de "maitrise des hommes".

Supprimons la loi TEPA, c'est une aberration économique

Il est donc encore temps pour Sarkozy de faire d'une pierre-deux coups en abandonnant cette loi qui est mauvaise pour les finances publiques tout en donnant du grain à moudre aux syndicalistes vis-à-vis de leurs bases. Ce serait, à juste titre, une victoire pour les syndicats et un moindre mal pour les finances publiques. Nous nous devons de sortir par le haut de cette crise, et Nicolas Sarkozy serait bien inspiré de fouler aux pieds, pour la bonne cause, ses erreurs passées. Abandonner cette loi aurait donc de nombreux avantages notamment sur le plan symbolique.

Alors abandonner la loi TEPA: Sarkozy t'es cap' ou t'es pas cap'?


 

Abrogeons la loi TEPA



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