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Et si Montebourg avait (pour une fois) raison ???

Publié le 27 août 2007 par Nico2312
Bien sûr, Arnaud Montebourg reste quelqu'un de désagréable jusque dans ses intonations (pas des plus crédibles quand il essaie de faire peuple et/ou jeune).
Bien sûr, son rôle de porte-parole (un temps suspendu de ses fonctions) de la candidate Royal est loin d'avoir fait l'unanimité.
Bien sûr, le défilé d'éléphants entre les deux tours des dernières législatives dans sa circonscription avait constitué un sommet de ridicule.
Bien sûr, son ambition transpire par tous ses pores.
Mais force est de reconnaître qu'à quelques jours de la Rochelle, qu'il n'a pas tort quand il exhorte la jeune génération du PS à prendre son avenir en main : "donnons-nous la main et causons-nous. Voyons si nous pourrions nous rassembler sur des lignes politiques nouvelles", avant d'ajouter que "le parti socialiste ne peut pas être un parti qui lance des slogans à la cantonade et se réfugie dans des incantations". Évidemment il est difficile de ne pas voir dans cet hymne à la mise à plat des courants au sein du PS sa volonté d'apparaître comme l'ultime recours. Mais il est tout de même rassurant d'entendre un ténor socialiste reconnaître qu'il y a quelque chose de pourri au royaume de Solfe… et que les barons et baronnes du parti en portent une part de responsabilité.
François Hollande lui emboîte d'ailleurs le pas en reconnaissant qu' "il faut qu'il y ait de nouvelles équipes, une nouvelle génération". Cette nouvelle génération sera charger de rénover la SFIO, pardon le PS, parce que "la première des rénovations pour une formation politique qui a perdu les élections, c'est de faire un travail collectif". Et le premier secrétaire sur le départ de rappeler que "la deuxième rénovation à engager, c'est le respect des décisions des militants". Impossible de ne pas être d'accord avec lui, mais sans doute aurait-il du appliquer lui-même se principe avec fermeté, y compris à l'encontre d'éléphants, depuis le référendum interne de décembre 2004…
Pour aider un peu le PS dans sa réflexion, et il en a besoin, on ne saurait trop conseiller à ses dirigeants de méditer sur les propos du secrétaire général de la CFDT, François Chérèque : "nous attendons des politiques, et de la gauche en particulier, qu'ils expriment une vision de l'intérêt général et pratiquent une confrontation franche avec la société civile". Il gratifie plus précisément le PS d'un superbe : "arrêtez de faire des synthèses, décidez ! Mais acceptez que les partenaires sociaux construisent des compromis. C'est une condition nécessaire pour que le mouvement syndical français, notoirement faible, soit en mesure d'asseoir une légitimité non contestable".
C'est vrai, plutôt que de mal faire le travail des partenaires sociaux, il serait sans doute temps que les politiques, en premier lieu le PS, essayent de faire correctement leur travail, ce qui ne serait déjà pas si mal.

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