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Développement durable (II)

Publié le 28 février 2009 par Didier54 @Partages
Une idée, un homme, un groupe sont en progrès dans la mesure où ils sont en mouvement, et non dans la mesure où ils s'élèvent vers la perfection, dit Alberto Moravia.
Dans Le sacre du présent, Zaki Laïdi écrit : « L'homme-présent est un homme sans point de vue. Privé des médiations du temps qui l'aidaient à éprouver le monde, il est devenu immédiat à lui-même. [...] C'est un être privé de distance symbolique entre son être et le monde ». Parce qu'au fond, le développement durable est à part entière un projet de civilisation, dépassant de loin les seuls domaines soit économique, soit social, soit environnemental, il peut donner à cet homme un point de vue. Une direction. Un cap. La difficulté est que, de plus en plus, la notion de développement durable est récupérée. Elle sert d’alibi éthique, ou d’alibi vert. Elle est trop estampillée sauvetage de la planète. Elle est matière à communiquer, au sens affichage du terme. Sans doute aussi, au fond, est-elle trop pointue, trop élitiste, trop intellectuelle. Et, à un moment donné, trop éloignée es préoccupations réelles des gens.
En ces temps où l'on ne fabrique plus de pensée, vous trouverez ci-dessous quelques extraits d'idées piochées sur le net.
Parce
que comme le dit Julien Green : "L’homme, quoi qu’on en dise, est le maître de son destin. De ce qu’on lui a donné, il peut toujours faire quelque chose" . Et parce qu'aussi, comme le pense Henry de Montherlant : Il y eut un temps où le mot progrès signifiait amélioration. Aujourd'hui il signifie changement, ce changement fût-il un recul manifeste.
Tout comme la référence à la ’protection de l’environnement’ dans les années soixante-dix, la référence au développement durable peut être lue comme un vecteur d’innovations politiques aussi bien en termes de défense des valeurs que de transformations des pratiques. A bien y regarder, en effet, il dénonce tout ce qui ne va pas dans la façon classique de considérer le développement. Projet politique, le développement durable est contestataire. Il met en cause l’ordre existant. Pourquoi faudrait-il insister sur les responsabilités à l’égard des générations futures si le cours actuel des choses devait mener à coup sûr vers un avenir meilleur ?Et pour finir
Ou bien la sollicitude à l’égard des plus fragiles disparaîtra sous la pression économique et sociale et peu à peu cette dureté s’étendra aux autres groupes de la société, ou bien une compassion exemplaire à l’égard de ces mêmes êtres fragiles contribuera à maintenir l’inspiration dans la société à un niveau tel que tous seront protégés contre les excès de dureté. Selon une vénérable tradition, la présence d’un être fragile dans une maison est pour elle une protection. La façon nous maltraitons la terre affecte tous les hommes et la façon dont nous nous traitons les uns les autres a des répercussions sur celle dont nous traitons la terre.
Nous ne pouvons pas maîtriser la vie consciemment sans la dénaturer. si nous tentions de le faire, nous mourrions, comme la Planète meurt. Nous ne gérons pas nos corps, parce que nous ne pouvons pas le faire. Nous pouvons toutefois les protéger, les nourrir, les écouter, veiller sur eux au moyen de la nourriture, du sommeil, de la prière, de l’amitié, du rire et de l’exercice. Paul Hawken


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