Seuls 3 % des pères ont le temps de faire la lecure aux enfants

Les chiffres montrent que la situation empire à la vitesse grand V : en septembre dernier, l'Angleterre déplorait qu'un parent sur trois seulement prît le temps de faire la lecture à sa progéniture. Dans une nouvelle étude, on apprend que désormais les trois quarts des parents seraient trop occupés pour faire la lecture à leurs enfants avant qu'ils ne s'endorment.
Les motifs qui retiennent les parents sont multiples autant que triviaux : cuisine, ménage, fatigue en rentrant à la maison ou simplement surcharge de travail au bureau... Et pour aggraver le tout, on apprend que seuls 3 % des pères ont le temps d'une lecture de chevet, contre 89 % des mères, sur les 2000 parents interrogés. Lucy Goodman, de la société Bookaboo, à l'origine de ce sondage, revient pourtant sur la nécessité de cette activité, essentielle dans le développement de l'enfant.
La raison principale de la défection des pères, on la trouve dans leur travail et l'implication qu'ils doivent montrer, estiment 87 % des répondants. Pour un tiers d'entre eux, la fatigue conséquente est un autre élément. Côté féminin, les tâches ménagères détournent 49 % des mamans de la lecture.
Mais les parents n'en ont pas moins conscience de l'importance de la lecture et trouvent des moyens pour pallier leur absence, en sollicitant des personnes de la famille, proches, comme les frères et soeurs, voire les oncles, tantes ou leurs propres parents.
D'autres éléments relevés peuvent plus encore inquiéter : 5 % des sondés ne se souviennent pas de la dernière fois qu'ils ont fait la lecture à leur enfant ; plus d'un sur dix l'a pratiquée une fois au moins au cours des deux dernières semaines. Et pour compenser, on recourt de plus en plus à la télévision ou aux ordinateurs : deux tiers des enfants disposent d'une console ou équivalent dans leur propre chambre, et un tiers d'entre eux passent jusqu'à deux heures par jour à y jouer.