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Villepin ne doute de rien…

Publié le 28 août 2007 par Nico2312
"Il ne faut pas s'endormir sur ses lauriers. Je pense que la volonté et l'énergie qui sont mises en avant par Nicolas Sarkozy sont nécessaires à notre pays mais notre pays ne peut se satisfaire d'un état de grâce politique. Il faut que cet état de grâce puisse s'appuyer sur des résultats". C’est en grand connaisseur de l’absence de résultat positif que Dominique de Villepin se permet de juger les trois premiers mois de présidence de Nicolas Sarkozy. D’autant plus qu’il a tout fait essayer pour l'empêcher d’accéder à l’Elysée, y compris, semble-t-il en usant, mal, de moyens malodorants et illégaux.
Le réponse de l’UMP à ses tendres propos ne s’est pas faite attendre, puisque la gracieuse Nadine Moreno a été chargé de rétorquer à l’ex Premier ministre : "nous, on a les mains dans le cambouis et dans le charbon, d'autres ont les mains dans les poches". En poursuivant sur cette voie elle aurait pu ajouter en référence à l’affaire Clearstream que Dominique de Villepin a plutôt les mains dans la merde en ce moment. Bien sûr la sarkophilie de la députée de Meurthe-et-Moselle l'a ensuite entraîné à trop en faire en ajoutant : "nous avons la chance d'avoir un président actif, efficace, avec des promesses qui ont été tenues, une session parlementaire qui a été très dense, qui a donné des résultats, nous allons continuer sur cette route, sur cette méthode, jusqu'à la fin du quinquennat". Si elle dit vrai, dans cinq ans le bilan de la présidence de Nicolas Sarkozy en matière de résultat positif n’aura pas grand-chose à envier à celui de Jacques Chirac…
Mais plutôt que commenter l’action gouvernementale de ses "amis" de l’UMP, sans doute Dominique de Villepin ferrait-il mieux de se consacrer entièrement à sa défense dans l’affaire Clearstream pour laquelle il est mis en examen pour rien de moins que "complicité de dénonciation calomnieuse, recel de vol, recel d'abus de confiance et complicité d'usage de faux". Parce que le moins que l’on puisse dire c’est sa ligne de défense qui consiste à se dire victime d’un "procès d'intention politique" est à peu près aussi convaincante qu’Eric Woerth et François Fillon assurant que les objectifs de croissance seront tenus en 2007 et 2008. Et quand il tente une incursion dans le pathos, l’ancien Premier ministre en devient pathétique à force de ridicule : "j'éprouve une certaine tristesse, et je vous dirai même une certaine rage. J'ai consacré trente ans de ma vie au service de mon pays. Aujourd'hui, je vis la suspicion et ma famille, mes proches, en souffrent. Quand on subit une perquisition à son domicile, quand un assistant subit une perquisition chez lui, son enfant de la même façon, quand on soulève le matelas de vos enfants, quand on fouille dans leurs ordinateurs, quand on fouille dans leurs placards, eh bien je ne suis pas sûr que tout cela soit justifié". Avant d’ajouter, lui l’homme qui se vantait de "vouloir prendre la France", de n’avoir jamais eu "d'ambition personnelle, et je trouve quelque peu piquant qu'aujourd'hui on veuille me présenter comme quelqu'un qui a voulu éliminer un soi-disant rival, sachant justement que je n'ai jamais fait preuve d'ambition personnelle en matière politique".
Toute honte bue, il tente une sortie chevaleresque en assurant : "je ne saisirai pas la Cour de justice de la République (CJR) bien que j'aie agi dans le cadre de mes fonctions, parce que j'estime que je suis comme n'importe quel citoyen". Seulement la CJR étant composée de parlementaires et le Parlement étant majoritairement sarkozyste, on comprend vite pourquoi Dominique de Villepin préfère répondre de ses actes devant des juges que devant des "connards", comme il aimait à les qualifier du temps de son éphémère splendeur, qui sont désormais presque tous (surtout à l’UMP) ses adversaires politiques…

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