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Rapport Balladur et Grand-Paris, on n’est pas dans une polémique sur comment organiser la ville, mais dans une polémique sur qui garde quel pouvoir

Publié le 04 mars 2009 par Jean-Paul Chapon

Au moment où le Parti Socialiste par la bouche de Claude Bartolone annonce un rejet en bloc de toutes les propositions du Rapport Balladur sur la réforme territoriale et le Grand-Paris, à la veille de sa parution officielle, et où le Monde publie un éditorial de Bertrand Delanoë, le maire de Paris, qui défend son projet de syndicat mixte ouvert d’études Paris-Métropole, Stéphane Gatignon, maire PC de Sevran, membre du bureau de la Conférence Métropolitaine continue de faire entendre sa différence. Il trouve que le rapport Balladur a au moins l’avantage d’être là et de relancer le débat. Il est surpris par l’attitude de Delanoë qui avait pourtant été pionnier sur la question du Grand-Paris au début de son mandat, mais est moins surpris par d’autres qui ont toujours été contre, et il dénonce à cette occasion le retard de trois ans de Paris Métropole, en raison de la bataille interne entre la mairie de Paris et la région. Il critique le STIF qui ne met sur la table que 200 à 300 millions d’euros par an, alors qu’il en faudrait plus de 50 milliards sur les 15 ans pour doter la métropole d’un réseau digne de ce nom. A propos du Grand-Paris de Balladur contre Paris-Métropole, Stéphane Gatignon dit que finalement rien n’est inconciliable à partir du moment on arrive à émettre des idées. Pour lui, la question centrale c’est comment on organise cette métropole parisienne et ce qu’on fait de cette ville, quelle vision, et pour cela, il y a des idées différentes entre la gauche et la droite. Ce qu’il attend de la gauche, ce sont des idées, des propositions pour construire une forme de cité idéale, et pour cela répondre à la question du comment organiser cette métropole différemment ?
Pour Stéphane Gatignon, on n’est pas dans une polémique sur comment organiser la ville, mais dans une polémique sur qui garde quel pouvoir ? Pour ce qui est de Paris-Métropole, elle sera utile si le syndicat réussi à faire des propositions dans les mois qui viennent, sinon, ce sera trop tard et Paris-Métropole n’aura servi à rien. Bref, ça va être compliqué de se mettre d’accord sur certains positionnements, ce qu’on n’a pas été capable de faire pendant plusieurs années…Et à la fin, mais c’est notamment pour Paris est sa banlieue une question clé complètement écartée jusqu’à ce jour, Stéphane Gatignon pose la question de la démocratie et du débat public qui aujourd’hui manquent sur la question du Grand-Paris !

Vous avez déclaré au Parisien que le Rapport Balladur était un « électrochoc » et qu’il permettait d’ouvrir le débat. Qu’entendez-vous par là  et quels plus et quels moins trouvez-vous à ce que l’on en connaît pour l’instant ?


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Parmi les réactions, celles qui viennent de la gauche surprennent par leur violence, Pierre Mansat se dit furieux, pour Jean-Paul Huchon, c’est ringard, pompidolien, un monstre de 6 millions d’habitants, Bertrand Delanoë dans le Monde aujourd’hui parle d’un mastodonte. Pourquoi de telles réactions de la part de la gauche ?

 
1’56


Philippe Laurent, le maire de Sceaux, membre comme vous du bureau de la Conférence Métropolitaine, a dit que si le rapport était critiquable, il fallait que la conférence s’en empare et travaille à faire des proposition. Est-ce votre avis, et pour vous les deux projets, rapport Balladur et Paris-Métropole sont-ils conciliables ?


1’57


Le syndicat mixte ouvert d’études Paris-Métropole, ce sont 200 collectivités potentielles, 76 annoncées aujourd’hui, où en est Paris-Métropole dans ce contexte ?


1’51

Interview enregistrée le 4 mars 2009 à Sevran

Jean-Paul Chapon


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