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Mad men : 1.06 Babylone

Publié le 05 mars 2009 par Tao

mad men, la saison 1Tout commence par le gag improbable de Draper se cassant la gueule dans les escaliers le jour de la fête des mères. En le voyant préparer le petit déjeuner, je me disais “ celui là, il va se casser la figure ” mais je ne pensais pas que la série oserait. Et bien si, Mad men ose tout, y compris le luxe de faire dans le burlesque. La scène n’est même pas gratuite car elle ouvre un intéressant flash-back sur l’enfance de Dick. On peut facilement comprendre ce qu’a été son enfance. Enfant d’un premier lit, il a fort probablement été mal aimé, ce qui l’a conduit plus tard a totalement couper les ponts avec sa famille.

Mais contrairement à ce que nous disait cette première scène, il n’est nullement question de Don dans cet épisode, ni de Betty d’ailleurs. On offre cette fois la lumière à Joan, la fameuse Christina Hendricks avec laquelle Speedu n’arrête de me soûler. Soit disant que c’est une bombe chaudasse. Jusqu’à présent la demoiselle avait été sage et assez absente mais cette fois ci, elle fait son trou. On la découvre même en maîtresse de Roger Sterling. A croire que tromper sa femme est la norme dans le milieu, les hommes ne se sentant même pas coupables. Ça permet aussi de s’intéresser à Sterling lui même et je m’étonne moi même d’apprécier John Slattery alors que je l’avais trouvé vraiment insignifiant dans Desperate housewives. Comme quoi avoir un bon personnage, ça change tout.

Autre femme a montrer de quoi elle est faite, Peggy. Elle n’en a pas l’air et elle a sans doute dupé toutes ses collègues grâce à son look de vieille fille coincée mais elle tire son épingle du jeu lors de brainstorming sur les rouges à lèvres avec son “ panier de baisers ” si joliment dit. Elle arrive à séduire l’un des responsables de la boite et de façon assez innocente la série pourrait bien nous présenter petit à petit l’ascension de Peggy dans le monde impitoyable de la publicité réservé jusqu’alors aux hommes. La série continue de surprendre et va toujours là où on ne l’attend pas. Je dois dire que Mad men fait fort. Finalement elle est un peu à l’image de Peggy, on se dit que c’est une série au look vieillot qui doit être ennuyeuse et au final on se retrouve assez rapidement avec une toute autre vision de la série.

Par contre, je n’arrive toujours pas à encadrer Midge. Elle ne me plaît pas du tout et son style de vie bohème super cliché que l’on découvre dans cet épisode n’est pas pour améliorer l’image que j’ai d’elle. Evidemment je lui préfère Betty mais également Rachel qui revient dans la vie de Don. J’adore son personnage de femme inaccessible, un peu femme fatale même. Sa relation avec Draper est très ambiguë et si elle fait mine de ne pas être intéressé, sa conversation au téléphone nous donne un tout autre son de cloche. On la découvre aussi moins guindé et quelque peu romantique, aspirant à autre chose malgré les convenances de l’époque. On voit également que l’époque est pleine d’espoir, on est en 1960 lui dit sa sœur (est ce vraiment sa sœur d’ailleurs ?), tout est possible semble t’elle lui dire. On aborde également avec pudeur tout le problème lié aux Juifs. Don est mal à l’aise, il ne sait pas comment aborder ce dossier, pendant que Rachel se sent elle avant tout américaine. Une différence de point de vue assez intéressant. Ça nous renvoie à notre propre époque, tout en posant un regard sur les années 60 où le souvenir de la deuxième guerre mondiale est encore très vivace.

Bilan : Que du bon dans cet épisode même si je l’ai à nouveau trouvé un peu longuet. Ce n’est pas ennuyeux mais il y a cette impression de longueur sans doute du au fait que l’épisode est un tout petit peu plus long qu’un épisode classique (46 minutes en tout) et qu’on ne retrouve pas forcément ou alors de façon moins marquée le schéma narratif habituel dû aux différentes pages de pub rythmant les séries aux USA. Mad men reste en tout une série atypique, passionnante et baignant dans une atmosphère de perfection. On a l’impression que la série n’est pas capable du moindre faux pas et cela a un côté rassurant, on est entre de bonnes mains, il suffit de se laisser guider.



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