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Energie: La Commission veut protéger l'Union des appétits russes

Publié le 30 août 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

COMENTAIRE RELATIO : Enfin... Il n'est que temps..."Les ambitions russes dans le domaine de l'énergie inquiètent Bruxelles", écrit LE MONDE. Qui ne le voyait pas? La libérailisation, comme on dit d'une façon impropre profite  souvent trop aux multinationales sur un plan général.Et, en matière d'énergie, elle profite déjà trop aux producteurs, Russie en tête.  La Commission européenne peut et doit introduire des mesures de contrôle qui permettraient aux Etats et à l'ensemble de l'Union , de se protéger des appétits étrangers. Ici comme ailleurs, nous avons trop oublié la "préférence communautaire" qui dens l'espirt des pères de l'Europe (trop injustement critiqués et trop caricaturés, défigurés), n'était pas contaire au libéralisme...La France et l'Espagne sont régulièrement tancées par Bruxelles pour leurs velléités de faire de l'énergie un secteur stratégique, protégé des appétits étrangers: c'est peut-être en l'occurence Bruxelles qui doit réajuster ses tirs. Sarkoy l'a redit cette après-midi devant le MEDEF. Sur ce point, qui peut lui donner tort? Ce n'est pas le liberalisme qui est en cause, ce sont les déviance du libéralisme. La CECA reposait sur une volonté  d'instaurer de vraies politiques industrielles européennes.

LES FAITS: Des mesures de protection des intérêts européens en matière d'énergie pourraient être avancées dès le 19 septembre, selon le Financial Times (FT)  du jeudi 30 août, à l'occasion de la publication par la Commission d'un nouveau plan destiné à améliorer la concurrence sur le marché européen de l'énergie. Si à cette occasion Bruxelles doit réaffirmer son attachement au principe de la séparation entre production, acheminement et fourniture de l'énergie, la Commission devrait néanmoins proposer une série de mesures permettant de protéger l'activité transport, la plus menacée par la libéralisation.

Première visée: la Russie, bien sûr. L'activisme des champions russes sur le marché européen, avec par exemple le rapprochement opéré entre Gazprom et l'italien ENI, est perçu par plusieurs Etats membres comme une menace pour leur indépendance énergétique. Ce sont eux qui poussent Bruxelles à prendre des mesures de protection.

FAIRE DE L'ÉNERGIE UN SECTEUR "STRATÉGIQUE"

D'après le FT Deutschland, publication sœur du Financial Times, les craintes de Bruxelles pourraient être explicitement inscrites dans le document du 19 septembre, qui mettrait en garde contre les situations "dans lesquelles l'investissement est déterminé par des motivations autres que les seules motivations économiques". Une allusion claire au comportement de Gazprom, fréquemment accusé d'être, sur le sol européen, le bras armé du Kremlin dans sa politique de puissance.

Le Financial Times cite quelques-unes des pistes envisagées par les fonctionnaires européens.

>>> Première possibilité : l'instauration d'une "clause de réciprocité", qui pourrait éloigner du marché communautaire des Etats tels que la Russie, mais aussi l'Arabie saoudite, où les entreprises européennes connaissent de sévères restrictions à l'investissement.

>>>>La Commission  pourrait s'arroger un droit de contrôle sur les acheteurs éventuels des réseaux de transport d'énergie. Voire déclarer "stratégique" le secteur de l'énergie, excluant de fait les pays extra-européens de la compétition.

Cela n'ira pas sans réaction. Tant mieux. L'économie sociale de marché qui est officiellement la doctrine de l'Union suppose un intervetionnisme des pouvoirs publics qui n'a rien à voir avec la conception ultra-capitaliste anglo-saxonne...


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