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Un livre indispensable pour comprendre le néolibéralisme

Publié le 15 mars 2009 par Ttdo

Attennrmcouverture.1237125841.jpgtion, ce livre est essentiel ! Objet d’un entretien, publié le 1er février 2009, mené par Gérard Desportes et Sylvain Bourneau avec ses deux auteurs, Pierre Dardot et Christian Laval, « LA NOUVELLE RAISON DU MONDE. ESSAI SUR LA SOCIETE NEOLIBERALE »  sera au centre d’un ces cinq débats organisés pour l’anniversaire de Mediapart le 21 mars prochain : en finir avec le néolibéralisme.  J’en finis une première lecture et prévois de lui consacrer une série d’articles dans ce blog tout au long de l’année 2009.

Cet ouvrage présente un seul défaut. Remarquablement structuré, très bien écrit, accompagné, ce qui est trop rare en France, d’un index des concepts, il présente un intérêt tel qu’au-delà du texte présenté en quatrième de couverture, il est difficile d’en faire une synthèse et, à fortiori un résumé, sans risquer d’en perdre toutes les richesses et les nuances.

Pour vous donner envie d’acheter ce livre (26 euros, Editions de La Découverte) et, surtout, de vous plonger dedans, je vous fournis le texte cette quatrième de couverture ainsi, qu’en fichier joint, un outil qui me servira à naviguer dans cet imposant ouvrage et, dans les articles à venir, à extraire et à relier entre eux les éléments  plus saillants.

« Après la crise financière de 2007-2008, il est devenu banal de dénoncer l’absurdité d’un marché omniscient, omnipotent et autorégulateur. Cet ouvrage montre cependant que, loin de relever d’une pure «folie», ce chaos procède d’une rationalité dont l’action est souterraine, diffuse et globale. Cette rationalité, qui est la raison du capitalisme contemporain, est le néolibéralisme lui-même.

Explorant sa genèse doctrinale et les circonstances politiques et économiques de son déploiement, les auteurs lèvent les nombreux malentendus qui l’entourent : le néolibéralisme n’est ni un retour au libéralisme classique ni la restauration d’un capitalisme « pur » qui refermerait la longue parenthèse keynésienne. Commettre ce contresens, c’est ne pas comprendre ce qu’il y a précisément de nouveau dans le néolibéralisme. Son originalité tient plutôt d’un retournement que d’un retour : « Loin de voir dans le marché une donnée naturelle qui limiterait l’action de l’État, il se fixe pour objectif de construire le marché et de faire de l’entreprise le modèle du gouvernement des sujets. »

Par des voies multiples, le néolibéralisme s’est imposé comme la nouvelle raison du monde, qui fait de la concurrence la norme universelle des conduites et ne laisse intacte aucune sphère de l’existence humaine, individuelle ou collective. Cette logique normative érode jusqu’à la conception classique de la démocratie. Elle introduit des formes inédites d’assujettissement qui constituent, pour ceux qui la contestent, un défi politique et intellectuel inédit.

Seule l’intelligence de cette rationalité permettra de lui opposer une véritable résistance et d’ouvrir un autre avenir. »

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