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Alzheimer gouvernemental

Publié le 03 septembre 2007 par Nico2312
Selon France Alzheimer, "la maladie d’Alzheimer est une maladie neuro-dégénérative, c'est-à-dire que les neurones dégénèrent et meurent. Ces neurones qui servent à programmer un certain nombre d’actions, en disparaissant, entraînent la perte de ces capacités. On associe souvent la maladie d’Alzheimer à la perte de mémoire car ce sont effectivement les neurones localisés dans la région de l’hippocampe, siège de la mémoire, qui sont les premiers atteints. Malheureusement, petit à petit d’autres zones du cerveau seront touchées et mèneront à la disparition progressive des capacités d’orientation dans le temps et dans l’espace, de reconnaissance des objets et des personnes, d’utilisation du langage, de raisonnement, de réflexion". Dans ces conditions, on comprend rapidement pourquoi Nicolas Sarkozy en fait un "chantier présidentiel" : la situation est grave tant lui-même et ses ministres semblent ressentir certains symptômes de cette maladie aujourd’hui incurable, qui touche plus de 860 000 personnes en France.
La preuve, en 2004 Nicolas Sarkozy alors ministre de l'Economie et des Finances s’était solennellement engagé à ne jamais privatiser GDF, et avait fait voter par une loi fixant à au moins
70 % la part de l'Etat dans GDF. Trois plus tard, c’est le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant en personne qui annonce "la naissance d'un géant français de l'énergie" avec la fusion entre Suez et GDF, tout en reconnaissant que "c'est une privatisation", même si "l'Etat est le premier actionnaire". Si ce n’est pas un problème de mémoire cela y ressemble... à moins qu’il s’agisse d’un problème de réflexion (ou d’un simple mépris de la parole donnée). La mémoire est également gravement atteinte chez le secrétaire d’Etat à la Prospective, Eric Besson, qui ne se souvient même plus qu’il fut l’un des rédacteurs du programme économique de la candidate Royal sur lequel il n’a eu de cesse de vomir lors des deux derniers mois de la campagne présidentielle.
Sans même revenir sur la perte évidente de capacité de reconnaissance des objets et des personnes qui frappe Christine Lagarde, qui confond visiblement citoyens et consommateurs, force est de constater que l’utilisation du langage est également en berne chez la ministre des Finances, puisque ce qu’elle qualifie de "plan de rigueur" pour la fonction publique serait "plutôt d'un plan de revalorisation" à en croire Claude Guéant et François Fillon. A moins que les deux plus gravement atteints ne soient en fin de comptes le Premier ministre et le secrétaire général de l’Elysée (qui en plus se prend pour le chef du gouvernement) comme le laisse entendre très justement François Chérèque qui voit dans les propos de la ministre "un aveu de franchise qui est honnête de la part d'un ministre et puis beaucoup de langue de bois de la part de M. Guéant" puisque "lorsque l'on supprime 22 700 postes dans la fonction publique, on est dans une démarche de rigueur et de difficultés".
Face à un bilan sanitaire aussi inquiétant pour le gouvernement, on ne peut qu’être d’accord avec Nicolas Sarkozy lorqus'il demande que "quand la maladie s'installe, chaque patient, chaque famille puisse pouvoir trouver un mode de prise en charge adapté". Mais pas sûr que des fonctions ministérielles soient ce qu’il y a de plus adapté comme "prise charge"...

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