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To Be Still, Alela Diane : miracle permanent

Publié le 22 mars 2009 par Mikatxu @crystalfrontier

To Be Still, par Alela Diane

Alela Diane, c'est un peu le miracle permanent. Après avoir écrit il y finalement longtemps son premier disque, "The Pirate's Gospel", elle a rencontré le succès presque par inadvertance, propulsé en Europe et en France par Fargo. Gros coup de coeur médiatique et public, la jeune Californienne écoule 50 000 exemplaires de son disque, remplit les salles au gré de concerts magnifiques. Après un interlude brillant de reprise (sous le titre Headless Heroes), la voilà qui est revenue au mois de février avec "To Be Still", dont des extraits avaient été distillés au cours de la tournée automnale.
Comme dit l'adage :"Tu as toute ta vie pour faire ton premier album, et 6 mois pour faire le deuxième". Alela Diane n'a pas rencontré ce problème, car "The Pirate's Gospel", ou plutôt son écriture, remontaient à plusieurs années avant son succès. Le disque marque un changement dans la continuité pour la songwriteuse, dont la voix est toujours aussi magnifique. C'est plus dans l'instrumentation qu'il faut voir l'évolution : plus riche, plus variée, elle voit s'entremêler quelques violons, le banjo encore une fois, mais aussi et surtout une batterie/percussions, avec le batteur de Vetiver derrière les fûts. Loin de perdre en subtilité, Alela Diane tisse avec toujours le même talent des ambiances boisées, intimes ou contemplatives, qui font autant référence aux êtres qu'aux éléments. Seulement, alors que sur "The Pirate's Gospel", on avait l'impression de regarder une photo sépia, sur "To Be Still", de fort jolies touches de couleur se sont infiltrées, illustrant la confiance en elle dont fait preuve la Californienne.
A l'americana classique et onirique de "Dry Grass & Shadows" succède la mélancolie de "White As Diamonds", et ses percussions qui rythment le morceau et cassent l'image janséniste du premier disque. Les harmonies vocales sont encore présentes, et l'émotion affleure plus d'une fois au cours de ces 11 morceaux. "Tatted Lace", "Every Path" ou "Take Us Back" voient se mêler avec un plaisir incontournable les voix d'Alela Diane et de son amie Alina Hardin. Sur "Age Old Blue", c'est Michael Hurley qui se charge des harmonies, et le climat est à la déambulation folk et à une certaine langueur, que celle-ci soit entretenue par les intonations de la chanteuse ou la pedal-steel ("To Be Still"). Plus en rythme sur "My Brambles" ou "The Alder Trees", c'est avec "The Ocean" qu'elle signe son plus beau titre, parfaitement en prise avec les éléments, au travers de cette batterie martiale et de ces arrangements et choeurs légers comme une plume, qui transportent le titre là où se trouve désormais Alela Diane : très haut, avec les plus grandes.
Tracklist :
Dry Grass and Shadows / White As Diamonds / Age Old Blue / To Be Still / Take Us Back / The Alder Trees / My Brambles / The Ocean / Every Path / Tatted Lace / Lady Divine
Accéder au compte-rendu du concert d'avril 2008, et au compte-rendu du concert de novembre 2008
Accéder à la chronique de "To Be Still" sur Words and Sounds, et sur POPnews
Le MySpace d'Alela Diane, le site officiel
Ecouter "White As Diamonds" et "Dry Grass and Shadows"


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