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Manger bio (1ère partie)

Par Benjamin Magras

alimentation bio

Aujourd’hui, impossible de nier le succès du “bio” : star montante de ces dernières années qui se revendique comme étant l’art de vivre le plus sain.

Radio, télévision, magazines de santé ou de mode, jusqu’aux rayons de votre supermarché : l’ultra médiatisé “bio” est partout et veut nous convaincre de son efficacité. Fiteo a décidé de consacrer un dossier en plusieurs parties à l’alimentation bio pour vous permettre d’y voir un peu plus clair.

Le bio, c’est quoi?

En théorie, le “bio” c’est d’abord un mode de vie : cultiver et élever sain pour vivre mieux. En pratique, les agriculteurs et les distributeurs s’engagent à n’utiliser ni pesticides ni engrais chimiques ni OGM. Ils souhaitent ainsi respecter aussi bien l’écosystème que notre organisme.

Petit bémol, la France est en retard par rapport aux autres pays d’Europe en matière d’agriculture biologique alors même qu’elle est la première consommatrice européenne de pesticides…

Que signifie le label “AB” ?

Lorsqu’un produit présente le label AB (Agriculture Biologique), cela signifie qu’il est composé à au moins 95% d’ingrédients issus de l’agriculture biologique. Cependant ce label n’est pas obligatoire, et il peut aussi différé selon l’organisme qui l’a apposé : comme ECOCERT ou QUALITÉ France par exemple.

Les produits bio ont-ils plus de saveur ?

En réalité, il est difficile de “mesurer” la qualité gustative des produits biologiques. Plusieurs tests ont été réalisés mais aucun ne s’est avéré particulièrement concluant.

En revanche, les animaux n’hésitent pas une seule seconde et choisissent les aliments bio. C’est le cas des singes du parc zoologique de Copenhague qui délaissent les bananes et autres fruits traditionnels au profit des fruits bio. Plus étonnant encore, ces même singes n’hésitent pas à manger les bananes bio avec la peau alors qu’ils prennent le temps d’éplucher les bananes classiques.

Sont ils meilleurs pour la santé ?

Selon le rapport de l’AFSSA (l’Agence Française de Sécurité Sanitaire), la différence entre les qualités nutritionnelles des produits biologiques et des produits traditionnels est, dans les faits, peu flagrante.

Malgré tout, les fruits et légumes biologiques sont généralement plus riches en polyphénols : des antioxydants qui limitent le risque de développer cancers et maladies cardio-vasculaires. Ils sont également moins riches en eau, en nitrate et en pesticides.

Mais, au final, manger plus de fruits et de légumes (qu’ils soient bios ou non) reste le meilleur moyen de se maintenir en bonne santé.

Et pour l’environnement ?

Les champs cultivés en agriculture bio sont en moyenne plus résistants aux insectes et aux maladies. Les animaux sont quant à eux moins sujets aux infections. Contrairement aux pesticides chimiques qui ont le gros désavantage d’éliminer aussi les insectes non nuisibles, l’agriculture biologique respecte, elle, la biodiversité.

Il a été montré que dans une terre bio vivaient plus de vers de terre et d’arthropodes (organismes souterrain) que dans une terre traitée chimiquement. Cela dit, vu la faible proportion d’exploitations biologiques à l’échelle de la planète, l’effet bénéfique reste minime.

Surtout quand on sait que 4 années sont nécessaires à une exploitation récemment convertie à l’agriculture biologique pour permettre aux terres de retrouver un équilibre écologique.

Le danger des pesticides

La France est le 2e utilisateur mondial de pesticides après les États-Unis. Pourtant, on soupçonne ces produits chimiques de déclencher un grand nombre de maux et de dérèglements : perturbations hormonales, dérèglement du système nerveux central, des systèmes immunitaire et reproducteur, baisse de la fertilité, retard de croissance chez le fœtus, malformation des organes génitaux, cancers du sein, de la prostate, du testicule… La liste est longue…

La mutualité de santé agricole a également constaté que les agriculteurs utilisant des insecticides phosphorés développaient plus facilement cancers et leucémies. Mais à l’heure actuelle, peu d’études ont été réalisées sur l’homme : il est donc difficile de prouver la véritable nocivité des pesticides et de faire le lien entre ces différents troubles.

Le bio pour tous ?

Pour le moment, la nourriture bio reste une denrée chère. En moyenne, ces produits sont de 20 à 30% plus chers que les produits équivalents. Impossible donc pour les classes moyennes de se composer des repas exclusivement bio.

Aujourd’hui, 19% des français achètent plusieurs fois par semaine des produits issus de l’agriculture biologique, et 48% en consomment de temps en temps. La multiplication de ces produits entraîne une baisse du prix de plus en plus notable et donc une augmentation de la consommation (+15% chaque année). Un avenir bio est donc tout à fait envisageable.


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