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Charles Freeman retire sa candidature au poste de président du Conseil national du renseignement" (CNR)

Publié le 11 mars 2009 par Usoutlook

WASHINGTON (AFP) — Charles Freeman, un diplomate américain chevronné qui était sur la sellette au Congrès, a retiré sa candidature à un poste élevé au sein du renseignement, dernier en date d'une série de désistements laissant vacants des postes de l'administration Obama.
M. Freeman "a demandé à ne pas être nommé au poste de président du Conseil national du renseignement" (CNR), indique mardi le bureau du directeur du renseignement Dennis Blair dans un communiqué, ajoutant que ce dernier "a accepté la décision de l'ambassadeur Freeman à regret".
Deux candidates pressenties pour occuper des postes importants au sein du Trésor s'étaient retirées la semaine dernière. Annette Nazareth, pressentie pour être le bras droit du secrétaire au Trésor Timothy Geithner, a renoncé à ce poste. Le site internet du Wall Street Journal rapportait jeudi qu'elle avait renoncé "en grande partie" à cause de la longueur du processus d'accréditation imposé par le président Barack Obama aux membres de son gouvernement.
Caroline Atkinson, choisie par M. Geithner pour occuper le poste de sous-secrétaire aux Affaires internationales, s'est également retirée.
En février, Tom Daschle, en proie à des ennuis avec le fisc, avait demandé à M. Obama de renoncer à faire de lui son secrétaire à la Santé. Nancy Killefer, pressentie pour un poste élevé où elle aurait taillé dans les dépenses fédérales superflues, a renoncé pour les mêmes raisons.
Deux secrétaires au Commerce pressentis ont aussi jeté l'éponge, le démocrate d'origine hispanique Bill Richardson en raison d'une enquête visant une société en affaires avec l'Etat du Nouveau-Mexique (sud-ouest) dont il est le gouverneur, puis le sénateur républicain Judd Gregg, qui a invoqué des divergences avec Barack Obama.
De son côté, M. Freeman, volontiers critique envers Israël, faisait l'objet d'un processus d'accréditation houleux au Congrès. L'annonce de sa nomination par M. Blair à un poste où il aurait dû coordonner les vues des 16 agences de renseignement américain sur des sujets ultrasensibles a en effet soulevé l'inquiétude d'un groupe de parlementaires aussi bien démocrates que républicains soutenant fermement Israël.
Ces derniers avaient demandé une enquête sur "tout conflit d'intérêt potentiel" résultant de la nomination de M. Freeman, en raison de ses liens avec l'Arabie Saoudite et la Chine, où il a été ambassadeur.
M. Freeman a pris "une sage décision", a commenté mardi le représentant républicain Mark Kirk, l'un des plus critiques envers sa nomination, estimant que cette controverse mettait en lumière la nécessité de mieux passer en revue les états de service des responsables pressentis pour occuper des postes sensibles.
Quelques heures auparavant, Dennis Blair avait pourtant fermement pris la défense de M. Freeman devant la commission des services armés du Sénat, le qualifiant de "personne ayant des opinions tranchées, un esprit inventif et un point de vue analytique".
Il a estimé que les critiques avaient sorti certains commentaires de M. Freeman de leur contexte et que ses positions politiques n'étaient pas un sujet pertinent. "Ni moi ni quiconque travaillant pour moi ne fait de politique. Notre métier est d'apporter des informations", a-t-il dit.
Le bureau de M. Blair n'a pas donné d'explication sur ce qui a précipité le retrait de M. Freeman, ni sur la date où serait annoncé le choix de la personne amenée à le remplacer.

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