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Quand te reverrais-je, pays merveilleux,… où les comédies rendent heureux…

Publié le 30 mars 2009 par Boustoune

Prenez des gens habitués à évoluer sous des climats chauds et emmenez-les dans un coin paumé de France, où il fait grand froid, tellement froid qu’il ne pleut pas, là-bas, non, il neige… Imaginez qu’ils y vont en voiture et que leur voyage n’est évidemment pas de tout repos… Ajoutez à cela une pointe de ces dialectes incompréhensibles mais ô combien chaleureux qui font le charme de nos régions, au sens large du terme. Plus des petits mensonges et des belles romances, des ronchons qui se révèlent généreux et une histoire de postier…
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Ca ne vous rappelle rien ? Bienvenue chez les Ch’tis peut-être ?  Ben non, raté, il s’agit de La première étoile, de Lucien Jean-Baptiste, l’histoire d’une famille d’antillais qui quitte la banlieue parisienne le temps d’un court séjour aux sports d’hiver, pour un choc des cultures assuré…
Il va falloir s’y faire, le succès populaire du film de Danny Boon a créé une nouvelle mode. On connaissait les comédies «générationnelles», dont Lol (laughing out loud) est l’un des derniers représentants, voici venu le temps des comédies «communautaires».  Si Bienvenue chez les Ch’tis visait clairement un succès auprès du public du nord de la France, bien avant sa conquête des écrans hexagonaux, La première étoile cherche à séduire la communauté antillaise avec des gags particulièrement ciblés. Et au vu des réactions du public visé, qui occupait près de la moitié de la salle où j’ai vu le film, il ne fait aucun doute que le film a gagné ce pari.
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Le spectateur lambda, lui, se sentira sans doute un peu moins concerné, et frustré de ne pas saisir toutes les subtilités des éclats de voix de Firmine Richard, la matriarche du groupe de personnages.
La première étoile est une comédie assez médiocre qui met en scène des personnages attachants, mais dont les gags reposent trop sur des clichés pour convaincre pleinement. Evidemment, notre sympathique famille noire va se retrouver confrontée au racisme de certains vacanciers ou d’habitants du coin, qui vont au final s’avérer moins méchants qu’ils n’en ont l’air. Evidemment, le grand fils va tomber amoureux pendant le séjour. D’une blanche, c’est mieux pour le message de tolérance interethnique porté par le film… Evidemment, les deux plus jeunes enfants vont profiter du séjour pour briller, qui lors d’un test de ski – la fameuse première étoile du titre - qui lors d’un concours de chant (la plus jolie séquence du film d’ailleurs…)… Et évidemment, le père, épuisé par toutes les galères rencontrées pour organiser et financer ce séjour promis un peu trop vite, va gagner en maturité, arrêter jeu et boisson, et retrouver le droit chemin… Tout est donc hyper prévisible. La caricature grossière et les bons sentiments font mouche de manière très épisodique.
Difficile de comprendre pourquoi le film de Lucien Jean-Baptiste a glané le Grand Prix et le Prix du public lors du dernier Festival International de Comédie de l’Alpe d’Huez. Enfin si… Quand on voit que les « gros » films de la sélection s’appelaient King Guillaume, Coco, Cyprien et Ce que pensent les hommes, on se dit que le niveau du festival n’était pas bien élevé… Bon, soyons indulgents, il ne s’agit que d’une première réalisation et c’est quand même moins mauvais que les films cités plus haut. Mais ce n’est pas une raison pour se précipiter dans les salles obscures pour voir cette Première étoile, qui ne scintille pas vraiment…
Note : ÉtoileÉtoile
Quand te reverrais-je, pays merveilleux,…  où les comédies rendent heureux…


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