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Plus belle la vie : le marketing en prime

Publié le 31 mars 2009 par Maudsoulat
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En 2004, la frêle embarcation semblait prendre l'eau de toutes parts. En 2009, c'est un véritable paquebot amarré dans le port de Marseille et qui rapporte gros, très gros.

Ce passage de la tempête à l'anticyclone publicitaire, on le doit à Plus Belle la Vie, devenue pour France 3 une véritable poule aux oeufs d'or.

On craignait le changement d'horaire : et bien non, ce sont les français qui décalent l'heure du souper pour suivre, dés 20h10, les aventures du Mistral.

Plus Belle la vie est devenue une mine à plusieurs titres :

1) C'est un vrai business plurimédia. Les vieux épisodes de la série sont rediffusés sur France 4, le site Internet et le forum font un carton, des sites de fans fleurissent comme les jonquilles au printemps et ce n'est pas tout. Les aventures du Mistral se déclinent désormais en livres, en magazines, en DVD, en jeu de société et en jeu vidéo sur Nintendo DS. Sans oublier les T-shirts et le monde virtuel Plus belle la Life. Où que l'on soit, impossible d'échapper à la famille Marci. C'est là l'une des forces de ce programme populaire au sens non péjoratif du terme : il occupe l'espace et étouffe la concurrence potentielle. Au plus grand bonheur des fans et de la production, Telfrance.

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(Crédit photo : Maud Soulat)

2) C'est un aimant à partenariats. Tout le monde veut être associé au feuilleton à succès de France 3. A commencer par les parrains du programme qui se sont succédés depuis 2004. Actuellement c'est La Halle et le 118 218 qui s'y collent avec, pour ce dernier, une véritable scénarisation du sponsoring. A l'heure où la pub n'existe plus après 20h, avoir doublé le parrainage sur une série à 6 millions de téléspectateurs, c'est une belle opération financière pour France 3. Comptez 640 000 € (bruts hors taxes) par parrain pour 140 présences sur la série.

Etre partenaire de Plus Belle la Vie, c'est également participer à des opérations figurants. Le succès est en effet tel que presque tous les fans rêvent d'apparaitre, même quelques secondes, dans le programme. Oral B a ainsi proposé une session de flash mob, diffusé en mars au sein de l'intrigue Nathan-Daravanh. En ce moment c'est Champion-Carrefour Market qui propose à ses clients, au coin d'une caisse, de gagner des petits rôles de figuration.

Cette logique, poussée à l'extrème, pourrait cependant s'avérer à terme contre-productive si l'omniprésence du programme dans les opérations commerciales venait à lasser ou n'était pas en adéquation avec l'évolution scénaristique du feuilleton.

En attendant, ça plait donc France 3 en profite et, au royaume du marketing, la vie est vraiment plus belle...


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