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G 20 : mieux que la multiplication des pains

Publié le 07 avril 2009 par Kalvin Whiteoak

Dans l’histoire, il y avait déjà un certain Jésus, parfois marcheur sur l’eau, qui avait soi disant multiplié les pains à la satisfaction générale. Il y a maintenant les rois mages Barack, Gordon, Nicolas et Hu accompagnés de soeur Angela qui se lancent aussi dans la multiplication des billets de banque.

On aura en effet remarqué que “tout s’est très bien passé” à Londres, que tout le monde il est beau et gentil sauf ceux qui figurent sur la liste grise ou noire et que surtout on va relancer ces économies par de “solides mesures d’injection de capitaux”, à hauteur estimée immédiate de 1000 milliards de dollars par ci et 5000 autres par là.

Pas dans le détail donc, avec un grand coup de masse on imprime des billets qu’on injecte dans l’économie réelle … enfin réelle, disons dans le circuit afin de faire semblant que ce dernier se remette à tourner.

Sauf que aucun de ces braves rois mages n’a pipé mot sur la façon dont il allait trouver les sous pour le faire (c’est pas Sarko qui décide d’imprimer les euros en passant …), et surtout sur le prix de ces mesures.

On doit donc constater que seule la planche à billets fonctionnera, et que par conséquent on sauve ou du moins on croit sauver l’économie par des émissions virtuelles de richesse ( on repart donc comme en 14 et dans le même circuitt qui a causé la crise actuelle ) qui ne sont que des hypothèques sur les générations futures et des bombes à retardement en matière d’inflation galopante. La banque centrale européenne peut se préparer à fabriquer des très grosses coupures en Euros, car cette monnaie va en prenre un sérieux coup, sans compter le dollar qui n’est aujourd’hui plus qu’une simple monnaie virtuelle ne reposant sur aucune garantie autre que la bonne mine de Barack.

Quand les Chinois voudront changer leur trésor de guerre actuellemment en dollars contre quelque chose de mieux, par exemple quelques lingots plus durables, et la Chine détient un tiers de la dette totale des USA, il faudra bien que le débiteur s’exécute. Et on n’a pas encore inventé la planche à lingots, pas plus que le Chinois stupide.

Le G20 n’a tenu aucun compte de ces éléments de poids qui vont miner l’économie mondiale ces prochains mois et années. Une des exigences des pays membres, au lieu de se pavaner avec la reine, aurait pu être de lier le yuan au doillar, ou même de faire en sorte que la monnaie chinois remplace peu à peu le dollar affaibli dans les échanges internationaux. Sans forcément retomber dans un système de parités fixes, mais au moins dans un nouveau serpent monétaire géré en commun.

Au lieu de ceci, les membres du G 20 ont préféré les fastes et les déclarations vides de sens. Pour le plus grand profit des banquiers qui sortent grandis et soutenus du système qui les a engraissés et qui recommenceront très bientôt à fabriquer des inepties encore pires qu’avant, sans qu’aucun Etat ne s’en soucie vraiment.

Qui a vu le début d’une première règle intelligente concernant la finance surgir du G 20 ? personne, car même celles qui touchent à la comptabilité vont permettre aux banquiers de recommencer leur jeu de l’avion.

Triste constat d’impuissance ou plutôt d’une incroyable foi dans le système capitaliste, pour le coup enduit d’infaillibité presque ponfiticale. Presque parce que le gugusse de Rome avait un autre agenda que Londres … 

Ce billet provient du blog ouVertures.info, une autre lecture de l'info.Reproduction et diffusion autorisées exclusivement sur la base d'un accord préalable écrit.

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