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La fièvre new-yorkaise

Par Unevilleunpoeme

(...)
New-York est magique.

Cette ville coule dans les veines,
Se dilue dans mon sang.
Elle est comme une amie,
Une femme elle-aussi qui peut me comprendre
Parce qu'elle connait les chemins de l'exil.
Elle sait les races et les différences de culture;
Elle sait les pays que l'on oublie jamais,
Les geste de là-bas,
Les coutumes renouvelées à des milliers de kilomètres,
Les souvenirs que l'on remâche dans le plus grand secret
Et aussi la mélancolie éternelle de l'enfance,
Cette patrie qui ne s'efface jamais
Et les adultes ici se déplacent encore en rollers même pour aller travailler.
New-York mélange thé anglais et café turc,
Autrement dit raffiné Earl grey dans lequel on lira l'avenir et profond et noir marc de café,
Les spaghettis de Little Italy avec les riz-sauces du Nigeria,
Les têtes de mouton d'Harlem, les canards laqués de Chinatown.
Elle mêle les parfums, les goûts, les couleurs, les cris, les paroles.
Elle n'ignore rien des violences, du passé, du présent, des morts, des amours, des alcools, des musiques, des drogues, des religions, des fantasmes, des hallucinations de chacun de ses millions d'êtres
Jetés dans son grand corps tracé aux cordeaux.
Le temps presse avec elle car on voudrait tout vivre, tout ressentir, tout savoir.
Ceci est impossible.
On s'y essaie quand même.
New-York est mystique.
Je m'y sens chez moi
Comme en une démesurée demeure sans toit, sans horizon.
Ici, on peut faire le tour de la terre.
Comment pourrais-je ne pas l'aimer ?
(...)
Laure Gerbaud, poétesse et peintre française. Le poème intitulé "La fièvre new-yorkaise" a déjà été publié en intégralité sur le site. Cliquez ici.

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