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Voyage : Ils ont découvert l'Afrique à leur façon : propre et humaine

Publié le 15 avril 2009 par Lepangolin

Source : Midilibre.com  Édition du lundi 13 avril 2009

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Photo : DR

CARNET DE ROUTE
Baptisée "Bilan carbone neutre", l'expédition de Fabien  et Nathalie a duré dix-neuf mois Après un périple de 62 593 km à travers dix-sept pays africains, Fabien Perrot, 32 ans, et Nathalie Lanier, 33 ans, sont de retour en France.

Ce couple dynamique et à l'enthousiasme contagieux était installé à Palavas avant de se lancer dans l'aventure. « Cela faisait longtemps qu'on voulait voyager plus que seulement trois semaines, pour mieux apprécier et s'immerger », explique Fabien.

Pour le coup, c'est réussi. Dix-neuf mois pour traverser le Maroc, la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria, le Cameroun, le Gabon, le Congo-Brazzaville, la Namibie, l'Angola, la Zambie, le Malawi, le Mozambique, l'Afrique du Sud et Madagascar, avec un

petit saut à La Réunion. Un sacré voyage. « Nous avons découvert plein de choses en nous, une capacité à surmonter des obstacles et une richesse humaine insoupçonnée qui se traduit notamment par l'engagement humanitaire », poursuit Fabien.

En effet, à part l'envergure hors norme du trajet, celui-ci était doublé de plusieurs objectifs. « Le fil conducteur était la promotion des énergies renouvelables, rappelle Nathalie : limiter nos émissions de gaz à effet de serre (GES) en vivant au rythme africain. Pour cela, il fallait voyager le plus possible grâce aux transports en commun, notamment les taxis-brousse et les bus et éviter de prendre l'avion. » Ce qu'ils ont néanmoins dû faire pour revenir de Madagascar. « Au final, on a émis deux fois plus de GES que ce qu'on avait prévu et que la planète peut naturellement recycler. Mais c'est quand même deux fois moins que les émissions d'un Français moyen. » Parallèlement, le but était de « rencontrer les acteurs du développement énergétique, en premier lieu des ONG, et de recueillir leurs expériences afin de créer un réseau. Avec la mise en place de Riseal, le Réseau d'informations sur les solutions énergétiques africaines locales (lire aussi ci-contre) , nous voulions contribuer au développement énergétique propre de ce continent » , développe Fabien. « Dans beaucoup d'associations, nous étions les premières personnes de l'extérieur à poser des questions. Tout un tas de barrières tombent à ce moment-là. Quand on leur disait qu'on n'avait pas d'argent et qu'on n'était pas là pour leur dire ce qu'ils avaient à faire, ils étaient contents de nous recevoir », se rappelle-t-il.

Alors qu'ils pensaient, au début, entrer en contact avec une soixantaine d'associations, ils en ont rencontré 229. « Il s'agissait de montrer ce qui avait marché dans des pays voisins , remarque Fabien. Ce qui nous a vraiment marqués, c'est l'hypocrisie de l'aide au développement institutionnalisée. Par exemple, dans le cas de la France, une majeure partie de cette aide ne part jamais ou elle revient en métropole. Par ailleurs, on ignore trop souvent l'importance d'impliquer les gens sur place. Cela aboutit souvent à une mentalité d'assisté. C'est malsain et très dur, ensuite, d'inverser la tendance. » Un voyage aux mille et une facettes, dont le souvenir est toujours envoûtant pour Nathalie. « Nous avons vécu les choses à fond. Maintenant, nous restituons tout ça à travers des expositions photos, des conférences, bref, de la sensibilisation en France. » Et à Fabien d'ajouter : « Nous sommes aussi en train de chercher des financements pour mettre en place des antennes dans les divers pays. Ce voyage n'était pas vain... d'autant qu'il n'est pas fini. En fait, ce n'est que le début ! »

Textes : David FABER


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