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L’inaccessible star au Liban

Publié le 16 avril 2009 par Drzz

En quarante lignes sur quatre colonnes, le quotidien métro nous présente un nouveau film d’un réalisateur libanais. Ce film destiné à montrer le Liban, en mêlant fiction et « réalité », a fait se déplacer « l’inaccessible ».

Cette inaccessible, cette star devenue une icône, c’est Catherine Deneuve qui a joué, nous dit-on, à faire Beyrouth - Liban sud- Liban sud- Beyrouth.


Ce film, intitulé « je veux voir », nous montrerait « le Liban hors champ », le Liban et ses ruines ; il est sous titré par le quotidien : « entre fiction et documentaire ». La star française y explore donc le Liban en compagnie d’un comédien libanais.


Une scène semble résumer pour « métro » ce film se trouvant entre la réalité et la fiction. Le journaliste JL, évoque pour cela l’avion israélien qui passe le mur du son alors qu’il se trouve au-dessus de la star. Ce qui amène JL a écrire : « (que) le double bang fait l’effet d’une bombe ».

Comme certains ont inventé le concept de « génocide par substitution » qui équivaudrait, sans tuer personne, à l’extermination d’une population donnée, le certain JL, suivant en cela le cinéaste, nous invente la bombe par substitution.


En effet, la star française, « l’inaccessible » a été « effrayée » ; mais oui, effrayée par l’horrible avion militaire israélien qui a osé passer le mur du son au dessus de sa tête quand elle voyageait en réalisant le film. Un crime de guerre de plus au compte de l’entité sioniste. Fermez le ban.


Effet d’une bombe, le double bang de l’avion israélien ?

J’invite le certain JL, ainsi que la star inaccessible et la rédaction de « métro » à aller voir ce que c’est une bombe. Connaissant leur répugnance manifeste pour Israël, je les invite à aller plutôt pour cela dans un pays arabe, en Irak.


Tous les jours en Irak, il en explose des bombes. Tous les jours, elles y fauchent des dizaines de vies de femmes, d’enfants, de vieillards. Le week end passé, à la suite de quatre attentats, des bombes ont explosées à Bagdad. Des dizaines de passants, des vieillards, des femmes, des enfants ont été déchiquetés. Ce n’est pas une mèche de cheveux qu’une bombe déplace. Cela ne se limite pas à faire sursauter, « les effets d’une bombe ».

« Effets d’une bombe », le « double bang » de l’avion israélien passant le mur du son ?


Je les invite, nos chochotes du grand écran et leurs plumitifs orientés vers le choix du dénigrement systématique d’Israël, eux si sourcilleux des effets d’un passage du mur du son par un avion militaire israélien, à se renseigner sur les effets d’une vraie bombe. Je pense, en particulier, aux effets de la bombe qu’une femme musulmane sunnite kamikaze a fait exploser dans une mosquée irakienne, au milieu d’une assistance de fidèles chiites, le week end dernier.


Les « effets d’une bombe » ? A Bagdad, JL et la star inaccessible verraient ce que c’est les « effets d’une bombe ».

Une bombe ce n’est pas fait, -oh quelle horreur ?!- pour faire sursauter et décoiffer. Une bombe cela réduit des êtres à l’état de fragments. C’est ce qu’a produit le « double bang » ? Bien évidemment non. Notre star et son équipe de cinéastes sont bien vivantes, n’ayant même pas perdu une once d’acuité auditive, sans quoi on ne manquerait pas de nous le dire.


Il y a quelque chose qui m’étonne tout de même, mais peut être est-ce la brièveté de la présentation du film « je veux voir » qui fait cela. Il semble bien que ce film, destiné à donner à voir des ruines au Liban et pointer leur cause, n’a pas vu au cours de ce périple l’homme par qui a est venue la guerre de juillet 2006 ; cet homme pérore régulièrement devant des foules fanatisées ; foules se pâmant, en regardant défiler au pas de l’oie ou en tendant le bras à l’hitlérienne les milices à l’uniforme vert, armées, surarmées, les milices privées du führer libanais.


Si la présentation de « métro » est fidèle, il n’existe pas Nasrallah ; il n’a rien à voir avec les ruines du pays, Nasrallah. Peut-être même que l’homme et son armée privée n’existent pas du tout. Peut-être que c’est encore une invention de ces fourbes de sionistes, ou peut-être même que c’est un agent sioniste déguisé en chef djihadiste, pour favoriser « l’islamophobie »dans les différents pays ?


Pour paraphraser le réalisateur et le « journaliste » de métro,nous dirons que si la guerre de juillet 2006 était une guerre de trop : l’absence, dans ce film, d’images et de mention du rôle essentiel d’un homme, Nasrallah propriétaire privé d’une véritable armée, dans le déclenchement et l’ampleur dans la guerre de juillet 2006, l’absence de l’homme qui répète quotidiennement : qu’il prépare la prochaine guerre qui doit terrasser et éradiquer « l’entité sioniste », qui doit donner le signal du djihad mondial, pour soumettre tous les peuples à l’islam après avoir éliminé définitivement tous les Juifs, c’est une non- image de trop ! Plus, c’est une participation, de type munichois, à la mise en place des conditions de la prochaine guerre, beaucoup plus terrible pour les peuples israéliens et les libanais que celle de juillet 2006.


Cela produirait, s’il se confirmait que ce film correspond bien à sa présentation, un film d’Agit Prop ; en d’autres termes, un torchon sur pellicule ; à vomir !


Cela n’honorerait pas une star inaccessible, que de se prêter à ce genre de travail « artistique » ; travail que l’on dénonce lorsqu’il s’agit des cinéastes et des comédiens de talents qui s’enrôlèrent, sur un plan artistique, dans le cirque criminel du troisième reich.


Alain Rubin

dimanche 7 décembre 2008
http://www.hatikva-75.fr/spip.php?article13


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