Burkina Faso: Examens et concours directs La machine antifraude est lancée

C’est une première au Burkina Faso. Le mardi 14 avril 2009, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat a envoyé les 21 membres de la commission nationale de pilotage des examens et concours directs, devant le Tribunal de grande instance de Ouagadougou prêter serment. Cet acte, selon le ministre Soungalo Ouattara, annonce les couleurs de la lutte contre les fraudes qui entachent l’organisation des examens et concours au Pays des hommes intègres.
Il est 7H30. L’entrée du palais de Justice, côté est, grouille de monde. Des gens par petits groupes devisent en attendant l’ouverture des audiences. Dans cette foule bigarrée, des membres de la commission nationale de pilotage des examens et concours directs. Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, Soungalo Ouattara, accompagne les prestataires de serment. A 8h00, les futurs assermentés prennent place dans la salle d’audiences du Tribunal de grande instance de Ouagadougou.
Le silence est troublé par le bruit des ventilateurs. Il est 8h 20 quand les membres du tribunal font leur entrée dans la salle. Le président d’audience, Pascal Compaoré, s’excuse pour le retard accusé, indépendant de leur volonté, selon lui. C’est une audience extraordinaire, fait-il remarquer.
Une première donc dans le rituel de prestation de serment. En effet, sauf erreur ou omission, c’est la toute première fois que les membres de la Commission nationale de pilotage des examens et concours directs prêtent serment. La Commission est présidée par la secrétaire générale du ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, Vignigbé Adama/Ouédraogo, secondée par Emmanuel Nignan, directeur de l’agence générale de recrutement de l’Etat du ministère de la Fonction publique.
C’est au total vingt un (21) personnes qui ont prêté serment, le mardi 14 avril dernier, en jurant devant le peuple d’accomplir avec probité et dignité la mission à elles confiée… Un des membres de la commission, désormais assermenté, le directeur régional de l’école nationale de la santé publique, Justin Pooda, nous a confié ses sentiments de satisfaction de joie.
Pour M. Pooda, cette cérémonie permet à chacun de la commission de prendre son travail au sérieux et de savoir qu’il a obligation d’œuvrer à ce que les choses se passent bien dans l’organisation des examens et concours directs. « Il y a des consignes qu’il faut respecter strictement et à appliquer à la lettre. C’est une mission contraignante qui demande un don de soi ». La prestation de serment des membres de la commission nationale de pilotage des examens et concours est prévue par un décret du 11 août 2008.

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