Magazine

Les 100 meilleurs livres africains

Publié le 22 avril 2009 par Bababe

Photo : MARIAMA BA, auteur Les 100 meilleurs livres africainsLes 100 meilleurs livres africainsde "UNE SI LONGUE LETTRE", livre le plus consulté dans notre blog et  fait partie des 12 premiers livres sélectionnés.

Les 100 meilleurs livres africains du 20è siècle     Un jury réuni au Zimbabwé a sélectionné

les 100 meilleurs livres africains du siècle écoulé Par Paul Yange         Chinua Achébé, du Nigéria, est un des plus grands écrivains africains du 20è siècle
           
Partant du constat qu’au cours des cents dernières années les écrivains africains ont écrit sur différents thèmes, sous des formes et des styles divers en différentes langues (anglais, français, portugais, arabe, swahili et autres langues africaines), qu’ils avaient été largement publiés sur le continent africain, en Europe, aux Amériques et en Asie, mais que leur travail en tant que qu’ensemble originaire du continent africain demeure largement inconnu et peu célébré, la Foire Internationale du Livre du Zimbabwe (Zimbabwe International Book Fair), sous l’impulsion de l’universitaire kenyan de réputation internationale Ali Mazrui (Directeur de l'Institute of Global Cultural Studies, Université de l'État de New York à Binghamton), a lancé un concours visant à élire les 100 meilleurs livres africains du 20è siècle.
Plus de 1500 livres proposés par des spécialistes et des institutions du monde entier étaient dans le panel de départ. Le Jury, composé de 15 spécialistes de la littérature africaine originaires de 13 pays d’Afrique et d’autres continents, était présidé par Njabule Ndebele, vice doyen de l’Université du Cap, enseignant et écrivain. Au total donc, après diverses réunions et délibérations, 100 livres écrit dans 12 langues africaines en plus du français, de l’anglais et du portugais, de l’arabe et de l’afrikaans ont été choisis dans la liste finale divulguée en février 2002 à Accra au Ghana. Les critères de nomination étaient les suivants :
Les titres sélectionnés devaient avoir été publiés au vingtième siècle, qu'ils soient disponibles ou non en librairie; Pour les besoins de ce projet, leur auteur a été défini comme suit :
"personne née en Afrique ou qui est devenue citoyen d'un pays africain". Les ouvrages étaient nominés dans les quatre catégories suivantes : oeuvres de fiction (y compris poésie et théâtre) en anglais, français, portugais et afrikaans ; oeuvres de fiction (y compris poésie et théâtre) dans une langue africaine ; oeuvres non-romanesques en anglais, français, portugais, arabe et afrikaans; oeuvres non-romanesques dans une langue africaine
A partir de la liste des 100 livres, le jury a ensuite procédé à l’élection des 12 meilleurs livres africains du 20è siècle dont la liste suit :
Chinua Achebe (Nigéria, né en 1930), Things Fall Apart (Le Monde s’éffondre), 1958
Ce roman, qui décrit l’impact de la colonisation britannique sur un village ibo au Nigéria, est peut-être le livre africain ayant été le plus lu dans le monde. Il est devenu un classique de la littérature et de l’étude du "choc des cultures". Traduit en plus de 50 langues.
        Tsitsi Dangarembga
           
Mariama Bâ (Sénégal, 1929-1981), Une si longue lettre , 1979.
Le personnage principal de ce très beau roman raconte sa vie à une de ses amies à travers une lettre, et s’arrange à décrire les frustration ressenties quotidiennement par plusieurs femmes. Elle aborde notamment des thèmes récurrents de la société africaine, comme la polygamie ou les castes.
Thomas Mofolo (Lesotho, 1876-1948), Chaka, 1925
Ce chef d’oeuvre de la littérature africaine explore le thème du pouvoir et ses effets sur ceux qui le possèdent. Le balayage de l’histoire des Zulu et de la figure centrale de cette histoire Chaka Zulu est impressionnant. Sous la plume de Mofolo, la langue Sotho révèle sa beauté poétique. Ce roman du Lesotho, publié en 1925, a inspiré des générations d’écrivains africains à travers le continent et est le premier roman composé dans une langue africaine à avoir connu une diffusion internationale .
Tsitsi Dangarembga (Zimbabwé, née en 1959), Nervous Conditions, 1988
Portrait et analyse d’une société zimbabwéenne dans laquelle une jeune femme grandit en connaissant diverses désillusions du fait des compromis auxquels elle est forcée dans l’école missionnaire coloniale, et se désespère du fait de sa position en tant que femme dans la société zimbabwéenne d’avant l’indépendance. Un des rares exemples de description de l’anorexie (dont est atteinte un des personnages) dans la littérature africaine.
Assia Djebar ( Algérie, née en 1936), L’Amour, La fantasia, 1985
Assia Djebar, écrivain algérienne contemporaine, a reçu de nombreux prix et récompenses internationaux, et est également réalisatrice de films. L’amour, la fantasia est un récit historique et autobiographique qui raconte la conquête et la guerre d’indépendance en Algérie du point de vue d’une femme. c’est un classique de la littérature francophone.
        Meshack Asare
           
Meshack Asare (Ghana, né en 1945), Sosu's Call, 1997
Conte de l’écrivain ghanéen Meshack Asare dans lequel un enfant handicapé "bon à rien", laissé seul au village alors que les habitants sont au champ, gagne leur respect en les sauvant des inondations. Ce livre magnifiquement illustré par l’auteur a reçu le Prix de la littérature pour enfants et adolescents au service de la tolérance, qui récompense les publications pour la jeunesse favorisant la compréhension entre les peuples. (Unesco décembre 98)
Wole Soyinka (Nigéria, né en 1934), Ake: The Years of Childhood, 1981
Evocation autobiographique de l’émerveillement d’un enfant qui découvre le monde et la place qu’il y occupe, de même qu’un portrait enchanteur de l’environnement naturel et humain qui a entouré un futur grand écrivain, Prix Nobel de littérature en 1986.
Ngugi wa Thiongo (Kenya, né en 1938), A Grain of Wheat 1967
C’est l’un des quatre romans écrit en anglais par Ngugi wa Thiongo qui écrit habituellement dans sa langue natale. Il y décrit les dilemmes auxquels sont confrontés une nouvelle nation (l’action se passe dans le Kenya au début des années 50-60). La richesse et l’humanité des personnages, de même que la complexité narrative font de cet ouvrage un des plus ambitieux et des plus achevés romans africains, étudié et admiré en Afrique et ailleurs.
Naguib Mahfouz (Egypte, né en 1911), The Cairo Trilogy, 1945
La "trilogie du Caire" est un roman décrivant et expliquant la mentalité et la sensibilité des habitants du Caire de 1900 vers 1940. Il fait une description riche de leur vie quotidienne tout en expliquant comment elle fait partie d’un processus historique plus large. Naguib Mahfouz a été prix Nobel de littérature en 1988.
        Mia Couto
           
Mia Couto (Mozambique, né en 1955), Terra Sonambula 1992
Mia Couto marie dans ce roman la tradition orale africaine et la langue portugaise de façon admirable. Un jeune garçon et un vieil homme découvrent un journal intime abandonné dans un bus. La frontière entre la "réalité" et la fiction se brouillent car le jeune garçon fait partie de l’histoire racontée dans le journal intime. Plus qu’un livre sur la guerre civile qui eut lieu au Mozambique il y a quelques années, un livre dans lequel des identités brisées sont exposées.
Leopold Sedar Senghor (Sénégal, 1904-2001), Oeuvre Poétique 1961
Ces poèmes de Senghor, qui sont aujourd’hui des classiques traduits en plusieurs langues dans le monde constituent une expression de l’identité culturelle africaine dans lesquels celui-ci explore l’âme et les origines mythiques des africains, valorisant au passage à travers le mouvement de la négritude le mot « nègre » jusque là utilisé uniquement dans un sens péjoratif.
Cheikh Anta Diop (Sénégal, 1923-1986), Antériorité Des Civilisations Nègres 1967
Un des ouvrages majeurs de Cheikh Anta Diop, regroupant un travail pluri-disciplinaire et reprenant sa thèse majeure, à savoir que la civilisation égyptienne était une civilisation négro-africaine.
                   
Parmi les livres sélectionnés dans les 100 livres africains du siècle figurent des classiques de la littérature africaine : "l’enfant noir" de Camara Laye, "le pauvre christ de Bomba" de Mongo Beti,
"les contes d’Amadou Koumba" de Birago Diop, "l’aventure ambiguë" de Cheikh Amidou Kane, "Sounjata ou l’épopée Mandingue" de Djibril Tamsir Niane. D’autres grands noms de la littérature africaine y figurent comme Nadine Gordimer, Tahar Ben Jelloun, Ben Okri, Chenjerai Howe, Amos Tutuola, Williams Sassine, Sembene Ousmane, Amadou Hampathé Bâ...
Dans les œuvres non romanesques, on retrouve également des classiques africains comme "l’invention de l’Afrique" de Valentin Mudimbe ou encore le "portrait du colonisé suivi du portrait du colonisateur" d’Albert Memmi. Le jury a décerné une Mention spéciale à "l'histoire generale de l'Afrique" éditée par l'Unesco.
La cérémonie officielle de remise des prix, présidée par le professeur Ndjabule Ndobele s'est déroulée à la fin du mois de juillet à Cape Town en Afrique du Sud en présence de personnalités telles que Nelson Mandela, Desmond Tutu et plus de 400 invités.
(Liste complète des 100 meilleurs livres consultable via le lien en fin d'article )

Site :GRIOO.COM


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Bababe 1140 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog