Magazine Europe

Heureusement, l'Europe existe

Publié le 24 avril 2009 par Careagit
Du haut de vos Netvibes, Google Reader et autres agrégateurs d'actualité, je suis sûr que l'information ne vous a pas échappé. L'Union Européenne a pensé à vous, hier, en mettant un terme aux abus de tarifications des communications via les portables depuis l'étranger. Cette décision se décompose en deux volets:
Le premier concerne les SMS dont le tarif sera désormais plafonné à 11 centimes d'euros (29 centimes précédemment), le second s'attarde sur les communications en divisant par deux le plafond des tarifs des appels d'un pays européens à un autre.
Mon compère de Kiwis, Frednetick, se réjouit de la nouvelle et a même concocté pour vous, une prévision des tarifs futurs de vos factures de téléphone mobile. Quel gracieux personnage. Avant le week-end, cela vaut bien un coup d'oeil.
Pendant ce temps là en France, Nicolas Sarkozy poursuit sa stratégie de protection en ralentissant (a ce niveau là c'est même du sabotage en règle) au maximum l'apparition d'un quatrième acteur sur le marché de la téléphonie mobile. Il faut dire que le quatrième laron s'appelle Free (seul fou acteur a s'être porté acquéreur de la 4ème licence) et que, dans son histoire récente, il a déjà fait mis un grand coup de savate dans les marges des fournisseurs d'accès à Internet. Les trois petits cochons (Orange, Bouygues, SFR) solidement accrochés au podium par une entente, quasiment officielle, ne voient donc pas d'un bon oeil l'arrivée de Free.
Figurez-vous pourtant que la commission européenne regrettait, il y a deux jours à peine, que le marché des télécommunications français ne soit pas "assez dynamique", pointant le manque de concurrence, les tarifs élevés (25ème position en Europe sur le classement de la facture moyenne) et appelait de ses voeux, l'arrivée d'un quatrième acteur sur le marché.
Manque de chance, Martin Bouygues (un des trois petits cochons) est très ami avec qui vous savez. Du coup, ça commence à sentir le cramé du côté du quatrième cochon.
Tout ce processus est appelé dans le jargon économique "les barrières à l'entrée" où comment désigner par un terme soft le corporatisme, l'entrave à la concurrence et la protection des intérêts des copains. Le pire, je le crois, est que sur ce sujet, personne ne se cache. Vivement que l'Europe force la main de nos piètres politiques.
* Sur l'Europe, déplacez-vous et visitez Jean Quatremer qui fait état d'un évènement proprement scandaleux lors du machin totalement inutile de la conférence sur le racisme organisé par l'ONU.

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