Magazine Culture

Soleil d'Egon Schiele (Vienne)

Par Unevilleunpoeme

L’hôtel était dans un endroit en pente, une série de rues avec leurs boutiques, leurs petits commerces tentant de montrer une utilité ou une séduction, derrière des vitrines plutôt sales. Vêtements (dont des surplus guerriers aux couteaux de toutes tailles, aux camouflages léopard), petits cafés peu fréquentés, minimarkets, agences. En bas des rues, on atteignait un large boulevard, et puis sur la droite, passés les palais raides et crémeux comme des pâtisseries, une espèce de grande place fermée, consacrée aux musées.
Là, il y avait des choses modernes, des sièges rouges mais grands comme des lits deux places (même trois places), où les gens s’allongeaient au soleil pour lire ou bavarder ou se tenir embrassés, tout cela sous la lumière violente d’un jour d’été.
Il y avait aussi des cafés, dehors, où tout le monde buvait des verres embués car il faisait vraiment chaud. Dans le grand bassin d’eau verte une mère, ou une baby-sitter était entrée avec un petit enfant. Il avait des couches encore.
Tous deux se lançaient doucement de l’eau, sans asperger les passants. Je pensais stupidement à la couche lourde pleine d’eau entre les petites jambes droites. Encore plus stupidement, qu’elle avait peut-être rempli son office avant - et l’eau était également d’une verdeur discutable, mais je trouvais bien plaisante cette jeune femme à l’esprit libre de toute contamination, qui jouait avec l’enfant, blanc comme pâte d’amande.
En diagonale, il y avait le musée aux murs rectilignes, cannelés et gris.
(...)
Claire Ceira.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Unevilleunpoeme 20 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazines