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La semaine très politique de Pierre Marie VIDAL

Publié le 14 septembre 2007 par Bruno Mouilloud

Les premières dissensions apparues entre le Premier ministre et le Président, même sur une simple question de méthode, étaient prévisibles. François Fillon, recadré après avoir été qualifié de simple “collaborateur” par le chef de l’État, peut désormais s’appuyer sur les parlementaires UMP. Et exister enfin…

Collaborateur ! En l’employant le terme à propos de son Premier ministre, Nicolas Sarkozy a commis une erreur psychologique inutile. Il n’échappait à personne en France que le Président dominait son chef de gouvernement. Fallait-il donc l’humilier ? À la veille de la session parlementaire extraordinaire, au moment où le Premier ministre voulait faire une rentrée marquant la différence avec les premiers mois de son mandat, le mot fait mal à entendre. Même s’il ne peut occuper tous les postes - Nicolas Sarkozy n’a apparemment pas envie de partager le devant de la scène…-, de l’UMP au gouvernement, désormais un seul mot d’ordre : tous derrière et lui devant !

Pour la première fois depuis le début du quinquennat, l’Élysée et Matignon sont surpris en pleine dispute. Ce n’est pas une crise, mais c’est une dissension. Depuis plusieurs semaines, François Fillon, qui n’était en rien surpris par l’activisme de Nicolas Sarkozy, s’agaçait en revanche de l’omniprésence de l’Élysée, et plus particulièrement des multiples interventions médiatiques de collaborateurs du chef de l’État. Alors, comme pour reprendre la main, prenant le Président au mot, il annonce à sa majorité qu’il faut “bousculer le calendrier parlementaire”. Succès assuré devant des députés impatients d’en découdre, à l’image de leur président Jean-François Copé. Les plus aguerris savent pourtant à quel point le chef de l’État a raison en rappelant qu’”un peu de méthode ne nuit pas à la solution d’un problème” - qui plus est celui des régimes spéciaux. “L’odeur de la poudre en excite certains”, se désolent les plus anciens, se souvenant de l’euphorie de 1995 qui a conduit Alain Juppé à s’attaquer frontalement à cette réforme. Premier échec d’un gouvernement qui conduira à la dissolution de 1997.

Décidément une semaine très politique


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