Magazine

Homélie 5° dimanche de Pâques B: Aimer en vérité. La Prière

Publié le 09 mai 2009 par Walterman
Notre foi catholique n'est pas un oreiller de paresse. Elle ne nous susurre pas à l'oreille : "Pas de soucis ! Ne t'inquiète pas de la manière dont tu vis ta vie ; amuse-toi bien ! C'est ça qui compte..." Ca, c'est la voix du monde, et non celle de Jésus. La voix du monde est une voie agréable à entendre, mais elle est fausse. Les solutions de facilité ne sont pas toujours les meilleures.
Quand le Titanic a heurté un iceberg, la solution de facilité aurait été de se retourner dans son lit, et de se rendormir, ou bien de continuer à danser. Préparer les canots de sauvetage et évacuer le navire en portant secours aux plus faibles n'était pas de tout repos, mais c'était ce qu'il y avait de mieux à faire.
Jésus nous aime trop pour se contenter de nous faire un petit clin d'oeil amical en nous laissant glander dans une immoralité confortable mais superficielle et sybaritique. C'est la raison pour laquelle il veut que ce soit clair que ceux qui ont le désir de le suivre doivent faire deux choses : parler et agir. Nous devons prier, venir à la messe, confesser publiquement la vérité de notre foi. Et puis nous devons aussi faire des efforts quotidiens pour vivre en vrais catholiques, en étudiant les enseignements de l'Église quand nous ne les comprenons pas, en faisant un détour pour aider notre prochain, en résistant aux tentations et en portant joyeusement notre croix, en étant fidèles à la morale catholique et à notre mission, même au risque de paraître ridicules et d'être montrés du doigt.
Voilà ce que saint Jean nous dit dans la deuxième lecture :
"Mes enfants, nous devons aimer, non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité ... Or, voici son commandement : avoir foi en son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l'a commandé."
Comme on dit en anglais, "talk the talk and walk the walk". Il y en a beaucoup qui disent qu'ils sont croyants, mais peu nombreux sont ceux qui savent parler et agir selon leur foi.
Cette vérité se vérifie au niveau des sacrements. Chaque sacrement a, pour ainsi dire, deux facettes, comme la double face d'une médaille. La première est ce que l'on appelle la matière des sacrement. Pour le baptême, par exemple, la matière, c'est l'eau. L'autre facette, c'est la forme. Ce sont les paroles, qui indiquent la raison pour laquelle la matière est utilisée. Quand les paroles sont prononcées sur la matière, la grâce est dispensée. Ainsi, quand le prêtre dit : "Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit", l'eau devient l'instrument par lequel la personne qui est aspergée d'eau est purifiée, non pas physiquement, de manière extérieure, mais spirituellement, de la tache du péché originel. Elle reçoit alors le don de la nouvelle naissance en Christ.
De même, lorsqu'au cours de la messe, le prêtre prononce les paroles de la consécration sur le pain et le vin ("Ceci est mon corps, livré pour vous" et "ceci est mon sang ... versé pour vous"), alors la substance du pain et du vin changent ("transsubstantiation"), et Jésus se rend réellement présent sous leur apparence, pour nous nourrir, non pas de manière purement symbolique, mais réellement, de sa propre vie divine. S'il y a la matière sans la forme, ou la forme sans la matière, il ne se passe rien du tout. Ce n'est qu'ensemble qu'ils forment le sacrement, le signe sacré, donné par le Christ, pour nous conférer la grâce.
Or, comme chrétiens, nous sommes appelés à être comme des sacrements vivants en ce monde, pour agir en disciple du Christ au dehors, mais aussi vraiment en le suivant dans nos coeurs, même si personne ne nous regarde.
Jésus est comme un bon entraîneur : il ne nous accorde aucun répit, car il sait que nous pouvons toujours faire de nouveaux progrès, humainement et comme catholiques. Il nous aime trop pour nous laisser nous reposer sur nos lauriers. Mais il sait aussi qu'un progrès constant dans les vertus chrétiennes suppose beaucoup d'entraînement. C'est la raison pour laquelle il nous donne une nourriture secrète pour que nous ne manquions jamais de l'énergie nécessaire : la prière.

Homélie 5° dimanche de Pâques B: Aimer en vérité. La Prière

La prière est un immense privilège. Le Seigneur de l'univers, notre Créateur et Sauveur, est en ligne 24 heures sur 24, 7 jours par semaine, pour veiller sur nous à l'écoute de tout ce que nous voulons lui dire. Chaque fois que nous lui envoyons un message, il le lit tout de suite et il nous envoie sa réponse avec la grâce en PJ.
Chaque jour, la prière personnelle est ainsi le pont qui transforme nos paroles catholiques en actes catholiques puissants. Tous les jours, notre prière personnelle constitue le coeur de notre relation avec le Christ, un pont qui relie notre connaissance de Jésus à nos actions les plus banales. Jésus désire passionnément que nous devenions des hommes et des femmes de prière matures. Voilà ce qu'il veut dire dans l'évangile de ce dimanche :
"Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire."
Alors aujourd'hui, posons-nous la question : comment pouvons-nous améliorer notre vie de prière cette semaine? Peut-être en prenant cinq ou dix minutes pour prière une dizaine de chapelet en nous rendant à notre travail, ou en nous levant dix minutes plus tôt afin de prendre un moment de silence en présence de Dieu avant de nous lancer dans les activités de la journée.
Au cours de cette eucharistie, Jésus, la vigne, va renouveler son engagement envers nous dans le sacrifice de l'eucharistie. Nous aussi, renouvelons notre engagement à être des sarments fidèles, en donnant concrètement la priorité à la prière.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Walterman 1547 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte