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Poesie du lundi monoprix **

Publié le 11 mai 2009 par Soliblog
POESIE DU LUNDI MONOPRIX **

Charles BAUDELAIRE
- Les Bijoux
La trטs-chטre יtait nue, et, connaissant mon c�ur,
Elle n'avait gardי que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l'air vainqueur
Qu'ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores.

Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de mיtal et de pierre
Me ravit en extase, et j'aime א la fureur
Les choses oש le son se mךle א la lumiטre.

Elle יtait donc couchיe et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d'aise
ְ mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.

Les yeux fixיs sur moi comme un tigre domptי,
D'un air vague et rךveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie א la lubricitי
Donnait un charme neuf א ses mיtamorphoses ;

Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l'huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,

S'avanחaient, plus cגlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos oש mon גme יtait mise,
Et pour la dיranger du rocher de cristal
Oש, calme et solitaire, elle s'יtait assise.

Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l'Antiope au buste d'un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun le fard יtait superbe !

– Et la lampe s'יtant rיsignיe א mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu'il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d'ambre !

** Le 1er lecteur qui comprendra (et nous en fera part.S'יcrier 'Ayי j'ai pigי !' ne compte pas) le pourquoi de cette allusion monopriesque gagnera mon admiration יternelle. Les suivants aussi.

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