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Produits de beauté bio : quelles différences ?

Publié le 11 mai 2009 par Pure-Beauté

cosmetiques bio 150x150 Produits de beauté bio : quelles différences ?Cela fait des siècles qu’hommes et femmes, enfin surtout les femmes, prennent soin de leur corps. Déjà dans l’Antiquité, Égyptiennes, Grecques, Romaines, étaient très coquettes et se concoctaient des produits de beauté afin de conserver leur jeunesse plus longtemps. Est-ce un bon exemple ? Je ne suis pas sûre. Bien que naturels, ces produits pouvaient se révéler toxiques : mercure, céruse, chaux vive… Bref, rien de bien enviable. Et puis seules les plus riches pouvaient y avoir accès. Or cela est vrai jusqu’au XXe siècle lorsque les produits de synthèses sont apparus et ont démocratisé les cosmétiques.

Un siècle plus tard, ces produits qui ont aidé les femmes de toutes conditions à se sentir plus belles sont de plus en plus méprisés.

Vous allez croire que je fais un plaidoyer pour les produits de synthèse. Pas vraiment. Travaillant sur l’histoire de la cosmétologie, je connais simplement les avancés qu’ils ont permises mais je connaît également leurs limites.

Toutefois, dans le monde des cosmétiques naturels tout n’est pas encore tout beau tout bio.

Shampooings et gels douche

Les produits bio moussent moins que leurs équivalents traditionnels. Cela tient du fait qu’ils ne contiennent pas de tensioactifs synthétiques, responsables de l’effet moussant. A la place, la fabricants de cosmétiques bio utilisent un mélange de tensioactifs doux d’origine végétale, tel que la cocoyl gluytamate ou la coco glucoside. Malheureusement ces composants coûtent bien plus chers que les composants synthétiques (et oui ce n’est pas pour rien que les composants de synthèses se sont développés tout au long du XXe siècle). Néanmoins cela explique le prix plus élevé des produits d’hygiène bio.

Un autre problème et l’effet moins mousseux des produits bio. On se doute bien qu’un produit ne doit pas forcément mousser pour être efficace. Mais psychologiquement, on du mal à s’y faire. Combien de fois, je me suis fait deux shampooings à la suite histoire d’être bien sûre que toutes les impuretés disparaissent.

Quant au rhassoul, s’il s’avère être un excellent produit pour nettoyer les cheveux, sa pâte consistante rebute de nombreux consommateurs.

Les parfums

Les fragrances de synthèse sont interdites en cosmétique bio (et dire qu’il n’y pas si longtemps les parfumeurs vantaient leurs compositions de synthèses que l’on associait à la modernité). Les fabricants formulent les parfums à partir d’huiles essentielles de rose, jasmin, lavande, ylang, ylang, géranium, bois de rose, verveine. Le problème est que nous sommes tellement habitué aux parfums synthétiques que nous trouvons désormais ces odeurs bizarres.

Heureusement, le domaine de la parfumerie bio évolue rapidement et bientôt des formules subtiles et raffinées surgiront à nos narines.

Les déodorants

Quand on est habitué aux déodorants traditionnels, il est normal d’être déçu les premières fois que l’on utilise un déodorant bio. Malgré une généreuse application, on continue de transpirer. Cela s’explique par le fait qu’ils ne contiennent pas d’antiperspirants tels que les sels d’aluminium qui bloquent la transpiration.

Mais n’oublions pas que la transpiration, quoi que pas très glamour, est indispensable au bon fonctionnement de notre organisme. Elle permet à la peau de respirer et de rejeter les toxines du corps.

Toutefois, pour celles et ceux qui ont une transpiration abondante, pas de panique, les sels d’aluminium, malgré tout ce qu’on peut entendre à leur sujet, ne comporte pas réellement de risque pour la santé[1].

Et si vous supportez de transpirer un peu, sachez que les déodorants bio agissent quand même contre la prolifération bactérienne souvent responsable des mauvaises odeurs, tout en préservant l’écosystème des aisselles.

Le maquillage

Il existe d’excellents rouges à lèvres, fonds de teint et fards bio. Ces maquillages, techniquement plus difficiles à formuler que leur équivalent conventionnel, sont longtemps restés limités à quelques gammes.
Avec le temps, les techniques de fabrication se sont nettement améliorées et les emballages deviennent plus attractifs

Différentes marques proposent des produits plus que satisfaisant : Logona, Dr. Hauschka, Couleur Caramel, Secret nature.

Les colorations végétales

Il existe de véritables colorations végétales bio, à ne pas confondre avec les colorations qui se disent naturelles ou « à base d’ingrédients naturels ». Pour être sûr qu’il s’agit d’un produit naturel, vérifiez toujours la certification.

Ce domaine est le plus limité. Par exemple, si vous avez les cheveux clairs, il vous sera impossible avec une coloration végétale d’obtenir une chevelure brune uniforme. En revanche, les colorations naturelles donnent de très bon résultat pour ce qui est des mèches et des nuances.

Un autre avantage qui n’est pas négligeable, elles rendent beauté et brillance aux cheveux.

Les produits solaires

On trouve désormais de nombreux produits solaires bio. Ils fonctionnent néanmoins différemment.

Un filtre solaire synthétique absorbe le rayonnement lumineux pour le bloquer. Les crèmes solaires bio, quant à elles, sont composées de minéraux qui réfléchissent la lumière. on parle alors d’ « écrans solaires ». Cela explique le côté blanchâtre assez inesthétique de ces crèmes. Il y a donc des efforts à faire de ce côté. A cela s’ajoute le fait que le dioxyde de titane, substance utilisée dans ces produits, n’est pas moins inoffensive que celles utilisées dans les crèmes traditionnelles.

Les produits pour bébé

Là encore de nombreuses marques se sont mises aux produits bio pour bébés. Ce sont des produits exempts de pétrochimie, de colorants, de parfums synthétiques.

Le mieux à faire, toutefois, est ne pas laver trop souvent les nouveaux-nés afin de ne pas décaper le film hydrolipidique. Et lorsqu’on le lave pensez bien qu’un bon savon doux bien et de l’eau sont souvent les meilleurs alliés.

Mais le problème majeur des produis bio reste néanmoins leur prix. Ils ne sont malheureusement pas à la portée de toutes les bourses. Et je crains, malgré l’apparition des marques bio dans les grandes surfaces, qu’ils ne puissent baisser beaucoup. Les composants naturels coûtent chers et honnêtement, je ne vois pas comment on pourrait réduire les frais. A moins de composer soi-même ses produits.

Continuez avec :

E. Demange, A. Ghesquière, Achetons de la cosmétique bio, Genève, Minerva, 2007


[1] J’écrirai prochainement un article à ce sujet


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