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Open Cloud Computing : une autre informatique est possible !

Publié le 11 mai 2009 par Ecoleinfo

Le développement du Cloud Computing et du Saas (Software As A Service) très largement lié à l’explosion des fermes de serveurs pose la question de l’interopérabilité applicative. La NSF vient d’attribuer une bourse de 450000 dollars aux chercheurs du laboratoire San Diego Supercomputer Center (SDSC), affilié à l’université de San Diego. Elle s’ajoute aux efforts financiers de Google et IBM autour du projet Cluster Exploratory (CLuE) associé à Apache Hadoop, un projet open-source développé par la fondation Apache. Au mois d’avril, la NSF vient de donner un coup d’accélérateur en allouant une bourse de 5 millions de dollars à 14 universités américaines.

L’Open Cloud Manifesto

38 entreprises viennent de signer l’Open Cloud Manifesto, parmi lesquelles IBM, Red Hat, AMD, Cisco, EMC, Novell, Sun, Vmware, SAP. Pour l’heure, Amazon, Salesforce, Google et Microsoft, très isolés, ont refusé d’apporter leur signature à ce manifeste. Comme à son habitude, la firme de Redmond propose une solution propriétaire, Windows Azure construite autour de son système Windows 2008, qui devrait voir le jour fin 2009. Avec l’Open Cloud Manifesto, l’objectif est de rendre les différentes plates-formes interopérables et permettre des développements logiciels en cycle court en s’appuyant sur les méthodes agiles.

Un secteur en pleine expansion

Cette mobilisation des acteurs de l’informatique ne doit évidemment rien au hasard. Selon le Gartner, les éditeurs du cloud computing devraient voir leurs revenus progresser de plus de 21% en 2009. Le marché des services en ligne devrait progresser de 56 à 150 milliards de dollars entre 2009 et 2013 ! En 2008, la publicité représentait 60% des revenus des acteurs du cloud computing. L’essentiel de cette publicté est aujourd’hui draînée par Google.

Un enjeu de taille : sécurité et confidentialité

Les pannes répétées des différents services en ligne proposés par Google ont déclenché de fortes inquiétudes. Aux Etats-Unis, l’EPIC (Electronic Privacy Information Center) a saisi officiellement la FTC (Federal Trade Commission). Le groupe de pression demande au régulateur américain du commerce, d’ouvrir une enquête sur les incidents dont ont été victimes les services en ligne de l’éditeur. Saleforces, spécialiste de l’hébergement d’applications, vient d’être victime d’une panne de 40 minutes. Les éditeurs tels que Cisco ont très bien compris tout le bénéfice qu’ils pouvaient tirer de l’Open Cloud Manifesto.

Virtualisation : Ovf devient le standard

L’un des autres enjeux attachés à l’informatique en nuage est la virtualisation d’infrastructures. Or, les éditeurs des différents outils de virtualisation se sont mis d’accord autour d’un format de fichier standardisé de machine virtuelle, le format OVF. L’éditeur Vmware propose d’ailleurs un package sous Windows et Linux qui permet d’effectuer les conversions OVF-VMX de manière bidirectionnelles.

Très en retrait sur le marché de la virtualisation, de l’hébergement d’applications, le choix de Microsoft de na pas s’associer au manifeste Open Cloud est lié, pour l’essentiel, à la domination qu’il exerce dans le marché des systèmes d’exploitation et  des applications métiers. Microsoft a encore le choix de faire cavalier seul. Pour combien de temps encore ?

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