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Formation des maîtres : vers une sortie de crise

Publié le 12 mai 2009 par Etudium

Xavier Darcos et Valérie Pécresse devraient faire des propositions sur le recrutement des maîtres.
Alors que certaines universités entrent ce matin dans leur quinzième semaine de grève, les négociations concernant la formation des maîtres semblent commencer à porter leurs fruits. Baptisée dans un jargon conçu pour les seuls initiés, «masterisation des maîtres», cette réforme voulue par Xavier Darcos reste l’un des points d’achoppement qui oppose les syndicats d’étudiants et d’enseignants aux ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. Or elle intéresse au premier chef les étudiants des universités de sciences humaines, langues, lettres et histoire qui sont à la fois les plus impliqués dans le conflit et les plus concernés par la réforme, puisqu’ils se destinent en grand nombre à l’enseignement.
Chaque année, 200 000 étudiants s’inscrivent aux concours d’enseignants, 120 000 d’entre eux se présentent aux épreuves et seuls 15 000 décrochent le sésame. Ce qui, dit-on chez Darcos, justifiait une réforme. «Il n’y aura pas de big bang cette semaine», prévient d’emblée un collaborateur d’un ministre. Pas de big bang, mais une politique de petits pas qui depuis fin avril, réunion après réunion, commence à rapprocher les points de vue. Ils sont généralement seize autour de la table : les deux directeurs de cabinet des deux ministres, dix représentants d’organisations syndicales et quatre de fédérations. «Nous cherchons à remettre de la raison dans ce dossier. Chacun fait part de ses convictions, il n’y a pas d’effets de manches, le débat est enrichissant et nous faisons émerger les idées», plaide Philippe Court, directeur de cabinet de Xavier Darcos.
Formation plus longue
Au départ, l’Éducation nationale, qui souhaitait une élévation du niveau de la formation des maîtres, voulait que le concours se déroule dès 2010 à l’issue d’un master 2, soit six ans après le bac contre quatre aujourd’hui. En contrepartie de cette formation plus longue, et donc plus tardivement rémunérée, les salaires d’entrée dans le métier devaient être revalorisés. Les universités, supplantant au pied levé les IUFM, devaient fournir des contenus de formation pour préparer en temps record les futurs profs. C’est cette idée brocardée par les étudiants et les enseignants qui devrait être assouplie cette semaine.
Le concours 2010 pourrait être ouvert aux étudiants inscrits en première année de master et non plus seulement à ceux en deuxième année comme prévu initialement. Une étape consensuelle qui transformerait les heureux élus en fonctionnaires stagiaires immédiatement rémunérés et non au bout d’un an. Ceux qui réussiraient resteraient sur les bancs de la fac un tiers de leur temps, et seraient dans des classes dont ils pourraient déjà avoir la responsabilité pour les autres deux tiers de leur formation. Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU hostile à cette dernière mesure, reconnaît qu’il serait «sensible à un signe du gouvernement si mercredi, lors de la prochaine réunion sur la formation des maîtres, celui-ci ne préemptait pas l’avenir et acceptait de rémunérer les étudiants recrutés en master 1 en 2010.»

Pour en savoir plus : Le Figaro


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